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Contre-choc pétrolier et choc de consommation

Publié le lundi 9 février 2015 . 3 min. 38

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Xerfi Canal TV présente l'analyse d'Alexandre Mirlicourtois, directeur de la conjoncture et de la prévision de Xerfi

 

Et si c’est une nouvelle fois par la consommation des ménages que l’économie française allait renouer avec la croissance. A l’œuvre, le surcroît de pouvoir d’achat donné par la  baisse du prix du pétrole. Le prix du baril est brutalement descendu depuis la mi-juin cédant jusqu'à 51% de sa valeur en euros. Même s’il s’est un peu repris depuis, la chute reste impressionnante,  si bien que l’on peut miser sur un prix du baril proche de 50 euros en moyenne sur l’ensemble de l’année. Comparé aux 74 euros enregistrés en 2014 (environ 100$)  cela équivaut à une baisse de 32%. Bilan, les prix à la pompe vont diminuer, mais de manière moins impressionnante compte tenu du poids des taxes qui s’étale de 25% pour le fioul domestique à plus de 56% pour le sans plomb 95. Le litre de super qui s’est établi en moyenne à 1,48€ l’année dernière, passerait à 1,29 sur l’ensemble de 2015, une baisse de 13%.  Pour le gazole, malgré une taxation en hausse, le prix du litre tomberait à 1 euro 10 (-15%).  Pour le fioul domestique, c’est encore plus impressionnant, la chute dépasse 22%. Compte tenue du poids de chaque poste dans la consommation totale des ménages, l’économie espérée pour l’ensemble de l’année s’élève à 8 milliards d’euros pour les ménages. Et encore ce chiffre n’intègre pas les effets de second tour de la baisse du pétrole sur tous les prix des produits dont la composition comprend du pétrole ou ses dérivés. 8 milliards d’euros l’enveloppe est bien garnie : c’est un gain instantané de 0,6 point de pouvoir d’achat pour l’ensemble des Français, l’équivalent de 275 euros par ménages. De quoi provoquer un véritable choc de consommation ! Un choc potentiel, car reste une inconnue et elle est de taille : que vont faire les ménages de cette cagnotte providentielle, la dépenser ou l’épargner ? La réponse, ne peut être qu’une réponse de Normand : les deux. Mais dans quelles proportions ? Quatre éléments sont à considérer.Le premier ce sont les taux d’intérêt. Ils sont bas, tellement bas qu’il y a quasiment une « dés-incitation » à épargner. C’est bon pour la consommation. Deuxième élément, l’orientation prise par la construction neuve, notamment des permis de construire. Leur physionomie ne donne pas l’impression que les Français vont se ruer dans la pierre. A moins de 300 000 demandes, c’est le niveau le plus faible depuis le début des années 2000.  Un niveau planché qui laisse supposer que l’épargne logement ne mordra pas sur la consommation. On pourrait arguer néanmoins que les ménages risquent se réfugier dans des comportements d’épargne de précaution, le marché du travail restant anxiogène. Aussi, quand un complément de pouvoir d'achat est dû à des facteurs ponctuels et n’est pas donc pas considéré comme un revenu permanent alors que l'environnement économique est morose, les ménages ont d'abord tendance à épargner. Mais ce scénario n’est pas le plus probable. 1/ Parce que la légère embellie de la demande pourrait marquer une trêve dans la hausse du chômage. 2/ Parce que ce sont d’abord les ménages modestes, ceux qui sont le plus éloignés des centres-villes, les plus énergivores qui vont d’abord profiter de la baisse du pétrole. Ceux qui ont la propension à consommer la plus forte. De quoi faire décoller la consommation dont la hausse atteindrait 1,3% contre 1% initialement prévue dans notre premier scénario. Sa meilleure performance depuis 2010.

 

 

Alexandre Mirlicourtois, Contre-choc pétrolier et choc de consommation, Une vidéo Xerfi Canal TV      


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