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Xerfi Canal TV présente l'analyse d'Alexandre Mirlicourtois, directeur de la conjoncture et de la prévision de Xerfi

 

La zone euro peut-elle faire mieux que les Etats-Unis en 2015? La réponse est non a priori. Tout simplement parce que l’Europe part avec un sérieux handicap. Ce que l’on appelle l’acquis de croissance en langage statistique était de 0,4 point fin 2014 pour la zone euro contre 1,3 pour les Etats-Unis, autant dire qu’un gouffre sépare les deux zones. Un gouffre insurmontable et un match perdu d’avance en moyenne annuelle. Par trimestre, en revanche, la partie est plus ouverte. La première manche a d’ailleurs été gagnée par la zone euro. Avec un tout petit 0,1%, la croissance américaine a déçu au 1er trimestre. De son côté, la zone euro doit avoir fait bien mieux car 2015 a très bien commencé. Selon les données d’enquête, la reprise a pris de l’ampleur et les données d’activité du commerce de détail, de l’industrie et même de la construction le confirment. La croissance du PIB devrait avoir ainsi accéléré autour de 0,5% cet hiver selon notre estimation, qui reste prudente. Une victoire facilitée, il faut l’avouer, par deux facteurs ponctuels : 1- dans le Nord-est américain, l’exceptionnelle vigueur de l’hiver a en partie paralysé l’économie. 2- A l’ouest, les dockers en grève ont bloqué les ports et les exportations ont décroché. Il faut donc s’attendre à un report d’activité sur le second trimestre, ce qui va booster la performance. C’est suffisant pour que les Etats-Unis reprennent l’avantage au second trimestre avec un PIB en hausse de 0,7%. C’est 0,2 point de plus que la zone euro, selon nos anticipations. Pour aller plus loin, il faut maintenant prendre de la hauteur et rentrer dans le détail de l’analyse en distinguant facteurs de soutien et freins à la croissance. Et force est de constater que les freins sont du côté américain : d’abord après cinq années de hausse (+2,2% en moyenne par an), le cycle de croissance tend naturellement à s’affaiblir. Quant au renchérissement du dollar (le taux de change réel effectif a grimpé de 11% depuis juillet 2014), il entraîne dans son sillage une perte générale de parts de marché du « made in America ».  Le pic d’investissement des entreprises est aussi certainement dépassé comme le suggère le repli récent du taux d’investissement (c'est-à-dire la part de l’investissement dans le PIB) qui avait retrouvé son sommet historique de 2008 grâce à la flambée des dépenses d’équipement liées à l’essor des pétroles et gaz de schiste. Le retournement à la baisse du taux d’utilisation des capacités de production confirme bien la réduction du besoin en machines et équipement. Une fois passée le rebond transitoire du 2ème trimestre, la croissance serait ainsi ramenée à 0,5% en fin d’année, soit environ 2% en rythme annuel La trajectoire de la zone euro est inverse, portée par le redressement de l’investissement et de l’emploi dans les pays périphériques et la hausse des salaires en Allemagne. De quoi pousser la croissance à +0,6% par trimestre, soit 2,3% environ en rythme annualisé. C’est un rythme supérieur à celui des Etats-Unis. Le bilan, c’est qu’en fin d’année l’acquis de croissance serait identique de chaque côté de l’Atlantique : +0,8 point. Ce qui rend possible une année 2016 plus brillante en Europe qu’aux Etats-Unis. Une prise de relai possible mais aussi nécessaire. Car c’est la condition pour que l’économie américaine reprenne son souffle, normalise sa politique monétaire et continue à réduire ses déséquilibres financiers. La hausse du dollar concédée par la Fed, c’est aussi cela. Faire prendre le relai de la croissance à d’autres régions développées pour faciliter les ajustements américains et limiter ainsi les risques d’une rechute de la principale économie du monde dans lourde une récession.

 

Alexandre Mirlicourtois, Croissance Etats-Unis et zone euro : qui va gagner le match en 2015 , une vidéo Xerfi Canal TV


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