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Xerfi Canal TV présente l'analyse d'Alexandre Mirlicourtois, directeur de la conjoncture et de la prévision de Xerfi

 

La consommation, encore et toujours. En hausse de 1,2% au 1er trimestre c’est elle qui a le plus contribué à la croissance française. Mais comment pourrait-il en être autrement ? Cela dure depuis plus de 15 ans : entre 2000 et 2015, le PIB s’est envolé de 17,7%. Sur ces 17,7%, les achats des ménages en expliquent près de 12, c’est-à-dire plus de 67% (nettement supérieur au poids de la consommation dans le PIB, qui est de 53%). Viennent ensuite, les dépenses publiques pour un gros tiers. La part de l’investissement est faible (16,5%). Quant au commerce extérieur, sa contribution est fortement négative. Et la crise n’a pas rebattu les cartes. Bien au contraire. Sur la période 2008-2015, les mêmes calculs montrent une hausse des déséquilibres, avec une hypertrophie des contributions de la consommation privée comme publique , alors que l’apport de l’investissement à la croissance devient négatif et que celui du commerce extérieur le reste.

 

En réalité, les gouvernements successifs considèrent depuis longtemps que pour stimuler la croissance, le plus facile c’est de doper la consommation, quitte à sacrifier nos industriels, le commerce extérieur et nos équilibres financiers. Notre solde extérieur (hors produits pétroliers) est ainsi tombé dans le rouge au milieu des années 2000 et campe à 35 milliards de déficit annuel environ depuis 2011. Et la tendance depuis le début de l’année ne va pas dans le bon sens. Ce qui pèse bien évidemment sur notre balance courante. C’est un indicateur clé car il décrit - dans une logique de flux - les échanges de biens, de services, de revenus et les transferts courants. Un déficit signifie dès lors que le pays dépense plus qu'il ne produit, donc qu'il ne gagne. Bref, qu'il vit à crédit. Et c'est le cas de la France depuis 2005.

 

Certes, la situation s’est nettement améliorée en 2015 mais c’est exclusivement grâce à la baisse de la facture énergétique liée à la chute du prix du pétrole. C’est donc une amélioration de circonstance. D’ailleurs, la remontée des cours en début d’année a immédiatement creusé de nouveau notre déficit courant. Et il n’est pas près de se redresser. Pour améliorer la capacité d’achat des ménages, la baisse des prix a été favorisée. Il suffit de regarder la hausse des prix des produits manufacturés qui n’a jamais dépassé 1% par an en moyenne entre 2000 et 2015 et qui recule même de près de 1% depuis maintenant deux ans et pas seulement à cause de de la chute du pétrole et ses effets en cascade. L’objectif est clair : redonner du pouvoir d’achat par de la désinflation, voire de la déflation sectorielle.

 

Il faut donc favoriser le low cost, renforcer le « pricing power » des mégas-centrales d’achat des géants de la distribution, pousser en avant les casseurs de prix et tirer parti de la mondialisation. Les fabricants du monde entier ont été mis en concurrence avec les conséquences que l’on connaît sur notre tissu industriel. De fait, le fort dynamisme de la demande intérieure va de pair avec un net rebond des importations  En 2015, la hausse des importations a été de 6,4%, contre une progression de 1,1% de la demande intérieure hors stock. C’est près de 6 fois plus et sensiblement plus rapide que les exportations. Sous une apparente bonne nouvelle, la hausse de la consommation et son corollaire, la hausse des imports, traduit encore et toujours l’incapacité de notre offre domestique à servir à un prix concurrentiel la demande intérieure.

 

Alexandre Mirlicourtois, La France reste dopée à la consommation au détriment du tissu productif, une vidéo Xerfi Canal TV


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