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Le Royaume-Uni va tomber dans une grave récession

Publié le mardi 19 juillet 2016 . 3 min. 36

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Xerfi Canal TV présente l'analyse d'Alexandre Mirlicourtois, directeur de la conjoncture et de la prévision de Xerfi

 

David Cameron laisse en héritage à Theresa May une économie britannique en situation périlleuse. La livre sterling est au plus bas, la City est chahutée et la crainte du Big one en immobilier s’amplifie. Il faut revenir à l’essentiel et détricoter le modèle britannique pour déterminer quels sont les points de fragilité apparus avec le Brexit. Le premier n’a rien de surprenant c’est l’immobilier, je parle d’ici de l’immobilier papier. La pression est telle que 6 fonds gérants d’actifs (et non des moindres) ont été contraints de suspendre les retraits sur des fonds dédiés à l’immobilier. C’est du jargon financier car pour être clair cela veut dire qu’ils n’avaient pas assez de cash pour rembourser la mise de leurs clients qui voulaient sortir. Certains découvrent, mais un peu tard, que la pierre n’est pas parfaitement liquide et qu’en cas de blocage du marché ces actifs ne valent… plus rien ! C’est un signal de stress majeur avec en perspective, le risque d’un effet dominos sur le reste des valeurs. Ce n’est pour l’heure qu’une hypothèse.

 

En revanche, voir éclater la bulle immobilière, c’est désormais une quasi-certitude. Or, les effets de richesse liés aux actions et encore plus aux prix de l’immobilier sont très puissants au Royaume-Uni, c’est même l’un des principaux piliers de la croissance : il suffit de superposer, un indicateur global de richesse et le PIB pour prendre la mesure de la corrélation. Et l’inquiétude vient maintenant que les effets richesse vont décrocher et une chose est sure, les salaires n’embrayeront pas pour prendre le relais. Autre, certitude l’économie britannique a besoin d’une monnaie forte or la livre décroche et sérieusement par rapport à toutes les monnaies depuis le 23 juin : -15% par rapport au yen, -12% face au dollar et -10% vis-à-vis de l’euro. C’est catastrophique les comptes extérieurs. Le Royaume-Uni exporte en effet des biens et des services (beaucoup de services d’ailleurs) haut de gamme ou sophistiqués donc très peu sensibles aux prix. En d’autres termes, ce n’est parce que la livre perd de sa valeur que les entreprises exporteront beaucoup plus. En outre, le commerce mondial est en panne. Côté achats, le Royaume-Uni importe massivement des marchandises qu’il ne produit pas.

 

C’est la double peine : la hausse des prix des produits importés fait monter l’inflation d’où une perte de pouvoir d’achat pour les consommateurs et le déficit extérieur se creuse. Et c’est bien là un troisième point de fragilité, la contrainte extérieure.  Le déficit courant anglais est impressionnant : en moyenne, sur un an, il est aux portes des 6% du PIB et compte tenu de la dynamique actuelle, le seuil sera vite franchi. A titre de comparaison,  la France que l’on fait souvent passer pour un cancre en la matière est un élève modèle. Le financement du déficit courant britannique ne posait en effet pas de problème tant que le Royaume-Uni faisait partie de l’UE car le Royaume-Uni était capable d’attirer les flux financiers grâce à la City et les IDE du monde entier Aujourd’hui la question est simple : quels investisseurs vont vouloir acheter des actifs financiers ou augmenter leurs investissements directs au Royaume-Uni. C’est une évidence, le déficit courant n’est pas soutenable et c’est là une très grande menace.

 

La baisse de la livre sterling ne suffira pas, on l’a vu. Il faut donc que les importations baissent et pour les faire baisser, il faut réduire drastiquement la demande interne. Cela porte un nom, cela s’appelle une politique d’austérité forte. Les exemples italiens et espagnols sont là pour rappeler que cela mène droit à la récession.

 

Alexandre Mirlicourtois, Le Royaume Uni va tomber dans une grave récession, une vidéo Xerfi Canal TV


Mots clés :

Europe / Zone euro

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