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Pays émergents : rien ne va plus

Publié le lundi 26 janvier 2015 . 3 min. 49

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Xerfi Canal TV présente l'analyse d'Alexandre Mirlicourtois, directeur de la prévision et de la conjoncture de Xerfi

 

Mais que se passe-t-il chez les émergents ? Plus faible croissance pour la Chine depuis 24 ans, Brésil en récession, Russie au bord du gouffre. Pourquoi une telle hécatombe ? Trois éléments d’explication. D’abord, l’effondrement rapide du prix du pétrole et dans son sillage de nombreuses matières premières : -42% depuis la mi-juin 2014. Pour les pays producteurs c’est une catastrophe : les ressources extérieures se tarissent et la balance commerciale plonge. C’est bien ce qu’illustre parfaitement le Brésil : le solde, positif depuis 2000, est retombé dans le rouge l’an dernier. Pire, le niveau du déficit courant est au niveau préoccupant de près de -4% du PIB Le roi est nu : le miracle brésilien des années 2000, c’est d’abord le super cycle des matières premières qui a propulsé les cours des commodités à des pics historiques, assuré des rentrées massives de devises et stimulé la croissance…. Et contre toute attente, on a assisté au Brésil à une « reprimarisation » de l'économie et, en particulier, de son commerce extérieur. En creux, cela signifie sa « désindustrialisation relative ». La Russie, c’est le Brésil en pire car totalement accroc au cours des hydrocarbures. Il suffit pour s’en rendre compte de superposer croissance et prix du baril : la liaison, évidente, est très forte et reflète le miracle des années Poutine avec un cours du brut passé de 25$ en début de mandat à plus de 90 à la fin de son 2ème mandat. Pour aller à l’essentiel, l’économie russe a valorisé ses ressources naturelles au détriment de son industrie manufacturière. Et, la rente, au lieu d'être réinvestie en interne pour moderniser le pays, a été rentabilisée hors du territoire via des compagnies off-shore. Autrement dit, les symptômes de la maladie hollandaise sont manifestes. Le Venezuela rentre totalement dans ce cadre d’analyse. Deuxième point de fragilité pour les émergents : la politique de la Federal Reserve américaine. Une chose est sûre, la Fed semble bien décidée à sortir de sa stratégie de « quantitative easing ». A la clé, c’est potentiellement une montagne de transferts de capitaux des émergents vers les Etats-Unis. L’impact on le connaît déjà : le 22 mai 2013, Ben Bernanke fait une déclaration au Congrès sur la normalisation à venir de la politique monétaire américaine. Les capitaux reprennent le chemin de l’économie US entraînant dans leur sillage une correction très brutale des devises émergentes à l’été 2013 : le real brésilien cède 18%, la roupie indienne près de 21%. Et la liste est longue des monnaies qui plongent : le rand sud-africain, la lire turque, la roupie indonésienne. Conséquences : la dépréciation de change fait grimper les prix des importations, entraîne des pertes de pouvoir d'achat, contraint les banques centrales à remonter leur taux pour lutter contre la dépréciation de leur devise et contre l'inflation importée. Bilan : l’activité se réduit. La 3ème explication est plus structurelle : c’est la difficulté de passer d’un modèle de croissance tirée par les exportations de matières premières ou de produits standardisés à une croissance tirée par la demande intérieure, et la montée en gamme de la production. Décidément, rien ne va plus chez les émergents et 2015 s’annonce bien comme une année semée d’embûches…

 

Alexandre Mirlicourtois, Pays émergents rien ne va plus,une vidéo Xerfi Canal TV


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