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Pouvoir d’achat des ménages : les prévisions Xerfi 2015

Publié le jeudi 11 décembre 2014 . 4 min. 04

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Xerfi Canal présente l'analyse d'Alexandre Mirlicourtois, directeur de la prévision et de la conjoncture de Xerfi

 

Les dégringolades du prix de l’essence et du fioul domestique seront à peu près les seules bonnes nouvelles pour le pouvoir d’achat en 2015. Certes, il faut prendre garde à ne pas surestimer l’impact de la chute des cours du brut sur des tarifs essentiellement constitués de taxes mais une baisse de 10% des prix en année pleine est une hypothèse à retenir pour 2015. Sur un poste qui pèse près de 50 milliards d’euros, c’est un coup de pouce de près de 5 milliards d’euros. Et il ne s’agit là que des effets directs. Il faut intégrer l’impact de la chute du cours du brut sur tous les prix des produits dont la composition comprend du pétrole ou ses dérivés. La mesure de ses effets en chaine se lit à travers l’évolution de l’inflation : une inflation qui en moyenne annuelle tomberait en 2015 à 0,2% seulement, soit un ralentissement de 0,3 point par rapport à 2014, c’est autant de pouvoir d’achat gagné pour les consommateurs, mais c’est aussi le cadeau empoisonné de la déflation. Pour le reste, les clignotants seront toujours au rouge, au mieux à l’orange. Côté ressources, la masse salariale restera sous contrainte forte car salaire et emploi resteront bloqués. Pourquoi ? Parce que depuis 10 ans, il faut passer le seuil de 1% de croissance sur deux trimestres consécutifs pour relancer la « job machine française ». Or l’arrière fond de croissance que nous prévoyons pour 2015, de l’ordre de 0,8% en rythme annuel au premier semestre et de 1,2% au second, nous permet juste d’envisager une stabilisation progressive de l’emploi marchand. Une stabilisation qui ne devrait donc pas permettre de compenser les pertes du second semestre de 2014. Autrement dit en moyenne l’emploi devrait être en recul de 50 000 par rapport à 2014. A cela s’ajoute la dynamique propre des salaires. Un indice : l’évolution du salaire mensuel de base. Grosso modo, c’est la hausse constatée par un salarié sur sa feuille de paie s’il ne change pas de poste, ne progresse plus et ne touche pas de rémunération variable. Que nous dit cet indicateur : que jamais la progression des salaires n’a été aussi faible en France : tombée à 1,4% l’an au 3ème trimestre dernier, la décélération va se poursuivre tout au long de 2015. Et il ne faudra pas compter sur les autres sources de revenus pour inverser la tendance : gel des pensions retraite prolongé jusqu’au 1er octobre 2015, modulation des prestations familiales, impact sur les allocations de la nouvelle convention d’assurance-chômage, ralentissement des revenus de la propriété, on comprend bien que toutes les ressources des ménages resteront sous fortes pressions en 2015. Certes, en face, la fiscalité plombera moins le pouvoir d’achat qu’en 2014. D’un côté, Bercy insiste sur l'allègement de l'impôt sur le revenu à hauteur de 3,2 milliards d'euros en 2015 auquel il faut ajouter la baisse des cotisations pour les indépendants (pour 1 milliard). Mais de l’autre, il y a toute une série de petits prélèvements à intégrer : nouvelle taxe sur le gazole, hausse de la redevance, des cotisations retraites, de l’imposition locale la liste est longue et mis bout à bout, cela neutralise les annonces de baisse les plus médiatisées. Bilan : malgré le coup de pouce fantastique lié à la baisse du prix du pétrole, le pouvoir d’achat par unité de consommation, un chiffre qui intègre l'évolution du nombre de ménages et de leur composition, reculera encore l’an prochain. Certes, beaucoup moins fortement que les années précédentes, mais insuffisamment encore pour arracher véritablement l’économie française de la stagnation.

 

Alexandre Mirlicourtois, Pouvoir d’achat des ménages : les prévisions Xerfi 2015, une vidéo Xerfi Canal    


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