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Ralentissement chinois : les indices et les aveux

Publié le lundi 11 mai 2015 . 3 min. 52

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 Xerfi Canal TV présente l'analyse d'Alexandre Mirlicourtois, directeur de la conjoncture et de la prévision de Xerfi

 

Inutile d’aller chercher dans les statistiques le ralentissement chinois. L’activisme des autorités monétaires et du gouvernent de Pékin depuis le début de l’année sonne comme un aveu : réductions, par deux fois, du ratio des réserves obligatoires des banques, baisse des taux interbancaires, mesures ciblées de soutien à l’immobilier, relance budgétaire, plan d’aides aux collectivités locales, tout y passe ou presque. Mais ni l’arme monétaire, ni l’arme budgétaire, ni même la chute des cours du pétrole ne semblent pourtant avoir de prise sur la conjoncture chinoise qui continue de se dégrader. Au premier trimestre, la croissance est tombée à 5,3% en rythme annualisé, soit son niveau le plus bas depuis que cette statistique existe sous cette forme. Autant dire qu’attraper la cible officielle (fixée à 7% pour cette année) nécessitera une forte accélération. Pour le moment, les statistiques ne signalent pas cette évolution. Les indices PMI du secteur manufacturier voisinent les 50 depuis plusieurs mois maintenant quand ils ne sont pas en dessous de cette ligne de flottaison qui marque la frontière entre contraction et expansion de l’activité. De même, les PMI du secteur des services n’indiquent aucune amélioration. Bien entendu, ils campent dans la zone d’expansion, mais la tendance n’est pas la bonne. Il faut certes laisser le temps pour que les mesures prises donnent leurs pleins effets, mais les racines du mal semblent profondes et touchent le cœur même du modèle de croissance qui a hissé la Chine de puissance économique mineure au début des années 90, au second rang derrière les Etats-Unis, je veux parler de l’extrême compétitivité de son industrie. Une compétitivité attaquée sur deux fronts. Par l’intérieur d’abord, comme le montre ce graphique qui compare l’évolution de la productivité dans l’industrie et les salaires. Et que nous dit-il ? Que la productivité stagne alors que les salaires s’envolent, bref que l’industrie chinoise perd de sa compétitivité et de son efficacité, avec un coût unitaire du travail qui bondit depuis 2008. Autre front, extérieur celui là, avec les évolutions du change et un Yuan qui se renchérit encaissant coup sur coup les chutes du yen puis celle de l’euro. Cela affaiblit encore plus la situation compétitive du pays vis-à-vis du reste du monde. Bref, le modèle extraverti de croissance chinois a du plomb dans l’aile. Quant aux corrections des prix dans l’immobilier, elles deviennent dangereuses. Que ce soient dans l’ancien ou dans le neuf, sur un an les baisses approchent de 6%. Cela ne va pas sans poser des problèmes en cascades : pour les ménages dont l’effet richesse s’évapore ; pour les collectivités locales qui se voient privées d’une source de financement primordiale jusqu’à l’ensemble du système financier dont les collatéraux se déprécient Quant à l’arme monétaire dont use et abuse la Banque populaire, elle alimente une bulle actions. Certes, la frénésie sur le marché des actions n’a pas atteint les paroxysmes de la fin des années 2000, mais de plus en plus de titres atteignent des niveaux de valorisation record comme le montre la flambée du Shanghai Composite Index qui sert de marqueur. Et son éclatement saperait le socle de la croissance à venir. La question se pose alors : et  si la Chine tombait en récession ? Il ne s’agit pas du scenario le plus probable mais le simple fait qu’il soit envisageable est un message : la transition vers un nouveau régime de croissance, sur le plan social, financier et de l’environnement, va créer une longue période de croissance plus faible. Nous maintenons notre prévision à 6,8% mais, avouons-le, elle raisonne déjà comme une hypothèse haute.

 

Alexandre Mirlicourtois, Ralentissement chinois : les indices et les aveux, une vidéo Xerfi Canal TV


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