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Xerfi Canal TV présente l'analyse d'Alexandre Mirlicourtois, directeur de la conjoncture et de la prévision de Xerfi

 

La situation des BRIC est difficile et la croissance ralentit. Aux Etats-Unis, c’est le contraire. La croissance est repartie et se consolide au fil du temps. C’est donc bien l’Amérique, et non les pays émergents, qui est aujourd’hui, la locomotive mondiale et ce n’est pas sans conséquences sur le reste du monde. J’en vois de quatre types. D’abord, sur le niveau de la croissance mondiale. Au fil du temps, la locomotive américaine a perdu de son pouvoir de traction. Son poids économique n’est plus le même que dans les années 70 ou même au début des années 2000. A l’opposé, celui des BRIC ne cesse de progresser et égale aujourd’hui en puissance la machine américaine. Aussi, la croissance qu’on attend aux Etats-Unis, même dans le cadre d’une reprise solide, est plus faible que celle qu’on pouvait attendre des BRIC. Enfin, les États-Unis ont une croissance plus autocentrée que celle du reste du monde et cherchent de surcroît à reconstituer leur potentiel d’offre domestique : c’est bien pourquoi le poid des importations américaines dans les importations mondiales est à un plancher et il ne faut pas se faire trop d’illusions, leur cycle de reprise n’aura probablement pas l’ampleur des précédents, survitaminés, il faut le rappeler par le crédit. Deuxième élément, ce ne sont pas les mêmes exportateurs qui profitent de la croissance aux Etats-Unis ou de la croissance des BRIC. Pour aller à l’essentiel, les grands perdants de ce basculement géographique sont les émergents d’Asie hors Chine, les pays de l’Opep et le Japon. Les grands gagnants, les voisins immédiats des Etats-Unis, au Nord le Canada, au Sud le Mexique ainsi que la Chine  L’effet est plus ambigu pour la zone euro. Certes, les BRIC représentent environ 15% des exportations en valeurs alors qu’un peu moins de 12% seulement prennent la direction des Etats-Unis et cette part n’a cessé de se réduire. L’inversion des moteurs est donc a priori préjudiciable pour l’Europe. Sauf si le ralentissement des émergents témoignent aussi d’un recul de notre propension à importer vis-à-vis de régions sur lesquelles elle est fortement déficitaire. Or c’est bien ce qui semble se dessiner, attestant peut-être d’un mouvement plus profond de raccourcissement de nos chaines de valeur. C’est là qu’il faut introduire le 3ème effet du changement de locomotive, celui de son impact sur les taux de change. On le sait, la reprise économique américaine à drainer des capitaux vers les Etats-Unis. Cela a entrainé une appréciation du dollar contre toutes les grandes monnaies sauf le yuan qui lui reste accroché. L’impact est double : cela va redorer la compétitivité européenne et permettre de raccrocher l’Europe à la reprise américaine comme cela a déjà été le cas au milieu des années 90. Mais c’est aussi un des éléments qui explique la chute du prix des matières premières, les cours de nombreuses commodités prenant généralement le chemin inverse de celui du dollar. Cela amène un transfert de revenus des pays producteurs, majoritairement les pays émergents et pétroliers, vers les pays consommateurs, majoritairement les pays avancés. Quatrième et dernière conséquence. Avec l’afflux de liquidités aux Etats-Unis, le pouvoir d’investissement des américains sur le reste du monde s’accroît ce qui leur permet de faire la pluie et le beau. Or l’Europe est bon marché d’autant que le dollar s’apprécie et est devenue la cible privilégiée des investisseurs américains. Les wagons accrochés à la locomotive américaines ne sont pas les mêmes que ceux qui le sont aux BRIC et à ce transfert là, l’Europe gagnera contrairement à ce que suggère une lecture trop rapide du poids des régions dans notre commerce.

 

Alexandre Mirlicourtois, Retour des Etats-Unis, ralentissement des émergents : les conséquences, une vidéo Xerfi Canal TV


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