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Royaume-Uni : croissance 2015

Publié le mardi 16 décembre 2014 . 3 min. 58

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Xerfi Canal présente l'analyse d'Alexandre Mirlicourtois, directeur de la prévision et de la conjoncture de Xerfi

 

Quel scénario pour le Royaume-Uni en 2015 ? Pour le déterminer il faut partir de ce que l’on connait déjà. Et ce que l’on connait déjà, c’est que cela fait maintenant plus d’un an que la croissance tourne à plein régime et que la cible des 3% sera atteinte en moyenne cette année. L’acquis de croissance sera très proche de 1%, ce qui donne une idée de l'élan avec lequel le Royaume-Uni s'engagera dans 2015. Une croissance forte et équilibrée dont les deux principaux moteurs auront été la consommation et l’investissement. Voilà pour l’historique. Pour 2015, le décor change et intègre trois nouveaux éléments.

 

Le premier c’est la dissipation des effets de richesse qui ont soutenu jusqu’ici les dépenses des ménages. Les Britanniques ont largement bénéficié ces deux dernières années de la hausse générale des actifs générée par la politique monétaire ultra accommodante de la Banque d’Angleterre et les programmes dédiés au marché immobilier et au crédit. Le marché des actions, mesuré par le Footsie (l’équivalent de notre CAC 40 mais sur 100 entreprises) aura grimpé d’environ 17% entre 2012 et 2014. Pour les prix de l’immobilier c’est un saut de 13%. Mais c’est une photo trompeuse.

 

1-La dynamique du marché des actions est brisée et la performance du second semestre 2014 a été inférieure à celle du premier. Une simple stabilisation en 2015 serait donc un moindre mal.

 

2- Après avoir flirté avec le plafond des 13% en rythme annualisé, la progression des prix dans l’immobilier est retombée à 4% fin 2014. Impossible donc de prévoir plus de 3% de hausse des prix de la pierre en 2015. Après quasiment 9% en 2014, le coup sera rude. Encore cette prévision écarte l’hypothèse d’un durcissement de la politique monétaire avant 2016. Il est donc impératif qu’il y ait une reprise des salaires pour assurer une croissance durable. Et cette reprise des salaires ne pourra s’observer qu’une fois le redressement de la productivité avéré.

 

C’est le second élément. Le redressement de la productivité est en marche et le mouvement va s’accélérer en 2015. Un optimisme qui s’appuie sur la reprise récente de l’investissement des entreprises en machines et équipements. Une reprise forte, encourageante, qui devrait corriger le retard accumulé ces dernières années d’autant que les entreprises sont en bonnes positions pour investir avec des conditions de crédits favorables. Il faudra bien cela pour faire décoller des salaires dont la croissance voisine 1% seulement. Autant dire qu’une fois retirée l’inflation, le salaire réel, lui, campe en territoire négatif. Et plusieurs mois de hausse seront nécessaires pour inverser la tendance. Sans le soutien des effets richesse, la consommation perdra donc un peu d’altitude. Malgré une réorientation progressive à la hausse des salaires, elle passera sous le seuil des 2% en 2015 et imprimera de son empreinte la croissance d’ensemble. D’autant que l’appréciation relative de la Livre par rapport à 2014 pénalisera les exportations. Nous prévoyons donc 2,3% de croissance en 2015, ce qui resterait quand même la meilleure performance européenne.

 

Mais ce scénario est placé « sous perspectives négatives » en raison d’un 3ème élément d’ordre politique : les élections générales de mai prochain. En toile de fond la montée du parti anti-européen UKIP, qui pourrait contraindre les conservateurs de David Cameron de faire alliance au sein d’un gouvernement de coalition. Avec à la clé l’organisation d’un referendum sur l’appartenance du Royaume-Uni à l’Union Européenne. Un referendum dont l’issue incertaine pèserait sur la confiance des entrepreneurs.

 

Alexandre Mirlicourtois, Royaume-Uni : croissance 2015, une vidéo Xerfi Canal   


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