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Russie : du pétrole, du gaz, et de l'armement

Publié le jeudi 18 septembre 2014 . 3 min. 57

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Xerfi Canal présente l'analyse d'Alexandre Mirlicourtois, directeur de la conjoncture et de la prévision de Xerfi

 

La Russie est au bord de la récession. Alors bien sûr, manquent encore des chiffres précis de croissance pour le 2ème trimestre. Mais de l’aveu même du ministère de l’Economie, le PIB a fait du surplace au printemps après un recul de 0,5% au 1er trimestre. Les prévisions officielles sont désormais de 0,5% pour cette année et de 1% seulement pour 2015. Pour un pays dont la croissance moyenne a été de 7% par an lors des premiers mandats de Vladimir Poutine, le choc est terrible. Sur le banc des accusés, la crise ukrainienne et les sanctions mutuelles qui en découlent. Voilà pour la version officielle. En réalité, cela pèse mais finalement très peu. Comme le montre l’évolution du PIB sur longue période, la cadence a ralenti par palier pour tomber de 8% à 4% puis à 2% et ce bien avant la crise ukrainienne. C’est d’ailleurs totalement conforme au potentiel de croissance du pays estimé par le FMI à 2%. Le ralentissement est donc de nature structurelle. C’est le signe d’un modèle économique qui n’a pas su développer de vrais moteurs endogènes de croissance. Un modèle marqué par une hyper-concentration de la structure productive sur l'exploitation et l'exportation de quelques ressources, notamment le pétrole et le gaz. Trois exemples pour bien comprendre les enjeux.

 

D’abord celui de la corrélation entre croissance et prix du baril : comme le montrent les évolutions annuelles du PIB et du cours du Brent, elle est très forte. C’est une évidence, le miracle des années Poutine, c’est un cours du brut passé de 25$ en début de mandat à plus de 90 à la fin de son 2ème mandat. Les données du commerce extérieur sont aussi édifiantes : le pétrole brut (30%), le gaz naturel (17%), les produits du raffinage (14%) forment à eux trois 61% des exportations russes. Le défaut de diversification des marchés d'exportations est patent. Enfin, la rente énergétique est la clé de voute de l’équilibre des comptes publics. C’est ce que montre l’évolution comparée du solde budgétaire des administrations publiques, avec, ou sans les recettes pétrolières. Dans le premier cas, il est structurellement négatif et représente plus de 4% du PIB, dans l’autre, il est généralement positif. Autrement dit, les symptômes de la maladie hollandaise sont de plus en plus manifestes. L'économie russe s'est engouffrée dans la valorisation de ses ressources naturelles au détriment de son industrie manufacturière. Et, la rente, au lieu d'être réinvestie en interne pour moderniser le pays, est rentabilisée hors du territoire via des compagnies off-shore. Disons-le, l’industrie russe est déclassée et occupe aujourd'hui une position marginale dans l'économie mondiale : de l'automobile à la pharmacie en passant par l'électronique, la construction navale ou le matériel électrique, la Russie dépend de ses fournisseurs extérieurs. Mais, il lui reste un atout maître, certes émoussé mais pourtant toujours redoutable. Cet atout, c'est son industrie de défense. Le pays consacre toujours plus de 4% de son PIB à la défense et s’accroche solidement à sa place de 2ème grand exportateur mondial d'armement et de seconde puissance militaire mondiale. Un pouvoir de nuisance disproportionné au regard de sa place modeste dans l'économie internationale. Pour comprendre l’économie la politique de la Russie, il faut d’abord suivre l'odeur de l’or noir et sa logique de puissance. Derrière l'annexion de la Crimée et l'affrontement avec l'Ukraine, il y a d’abord d'énormes enjeux énergétiques et militaires.

 

Alexandre Mirlicourtois, Russie : du pétrole, du gaz, et de l'armement, une vidéo Xerfi Canal


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