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Travaux publics : alerte rouge

Publié le mercredi 19 novembre 2014 . 3 min. 55

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Xerfi Canal présente l'analyse d'Alexandre Mirlicourtois, directeur de la conjoncture et de la prévision de Xerfi

 

Il y a le feu dans les travaux publics. Tous les voyants sont au rouge. Il y a d’abord ce que disent les entrepreneurs eux-mêmes sur l’évolution de leur activité : à -58, le solde d’opinion référent est tombé en octobre à son plus bas niveau depuis 1974, date du début de la série. Mécaniquement, l’écart à la moyenne n’a jamais été aussi béant. C’est un très mauvais signal des professionnels sur l’état actuel de la conjoncture. Il y a ensuite les anticipations de ces mêmes professionnels et noir c’est noir. Les entrepreneurs étaient plus nombreux encore en octobre qu’en juillet à prévoir une nouvelle dégradation de leur activité et le solde d’opinion n’est plus qu’à 6 points seulement du plancher historique de 1984. Là aussi, il reste très en dessous de sa moyenne de longue période. Rien de bon donc à espérer d’ici la fin de l’année. Alors c’est vrai, les périodes pré et post élections municipales sont toujours très tendues pour les Travaux publiques. C’est vrai aussi que l’on ne peut exclure une surrection épidermique. D’autant que se sont rajoutés les allers-retours sur l’écotaxe, puis son abandon avec, au final, moins de recettes fiscales pour financer les infrastructures de transports. En fait, la réponse se trouve dans la tendance des marchés conclus, c’est du concret : en cumul sur 12 mois, le volume d’activité est tombé sous les 31 milliards d’euros et il descend encore. A ce rythme, la baisse va frôler les 2% en 2014. Ce n’est pas très impressionnant. En revanche ce qui l’est bien plus c’est que, sur les 6 derniers exercices, 5 ont fini en recul, portant la chute à plus de 26% depuis la mi-2008. Un quart du volume de l’activité disparu en 6 ans seulement. On comprend mieux alors le désarroi des entrepreneurs, car les racines du mal sont profondes et pas seulement liées au cycle électoral. Si l’activité s’effondre, c’est d’abord parce que la commande publique s’épuise. L’investissement des collectivités locales a pris une importance majeure au fur et à mesure du désengagement de l’Etat, dans le sillage de la décentralisation. Leur participation à l’investissement public est ainsi passée de 62% au milieu des années 70 à plus de 70% aujourd’hui. Un investissement massivement porté par les communes qui en représentent 62%. C’est le cœur de la clientèle des travaux publics. Le lien, très fort entre les deux, s’est renforcé au fil du temps. Or, entre des dépenses de fonctionnement qui augmentent toujours plus que les recettes, la baisse des concours financiers de l’Etat, la montée en puissance des charges liées à la généralisation des nouveaux rythmes scolaires, la capacité à investir dans les infrastructures se réduit comme peau de chagrin. Ce qui se cumule à la panne de la demande privée avec, en arrière-plan, un bâtiment lui aussi en chute libre. Et on voit mal comment ce moteur d’appoint pourrait redémarrer à court terme : les entrepreneurs ne disent pas autre chose et font état d’une baisse générale de l’activité venant de la clientèle publique et privée. Les travaux publics sont en perdition et c’est doublement dommageable. En termes d’emplois d’abord : plus 25 000 emplois ont été perdus depuis 2008, soit près de 15% des effectifs ouvriers de l’époque. De l’emploi local non délocalisable. Enfin, la France est en train de perdre un de ses atouts : la qualité de ses infrastructures, l’un des rares domaines où nous étions en tête, un élément fort de notre compétitivité.

 

Alexandre Mirlicourtois, Travaux publics : alerte rouge, une vidéo Xerfi Canal


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