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Vers une hausse plus modérée du pouvoir d'achat

Publié le mercredi 20 avril 2016 . 3 min. 55

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Xerfi Canal TV présente l'analyse d'Alexandre Mirlicourtois, directeur de la conjoncture et de la prévision de Xerfi

 

François Hollande s’est-il trompé de pari ? Et si c’était sur l’inversion de la courbe du pouvoir d’achat qu’il aurait dû miser ? En effet, depuis la mi-2012 le pouvoir d’achat est sur une pente croissante. En hausse de 1,8% l’an dernier, il affiche même sa meilleure progression annuelle depuis 2007. Mais on le sait, le pouvoir d’achat est un chiffre très global et si le gâteau grossit, le nombre de convives aussi.

 

De fait, pour affiner l’analyse il faut intégrer l’évolution du nombre de ménages. Et pour être encore plus méticuleux encore, intégrer aussi l’évolution de leur composition Pour mesurer ce phénomène, l’INSEE calcule un pouvoir d’achat par unité de consommation. La hausse est alors plus modeste (+1,3%) mais la tendance ne change pas. Peut-on aller plus haut encore ? Pour y répondre il faut regarder si l’ensemble des principaux moteurs (l’inflation, les salaires, la fiscalité, l’emploi) vont pousser plus fort. L’inflation d’abord. Dans le sillage de la dégringolade des prix du pétrole, l’inflation a totalement disparu en France l’an dernier. A 0% en moyenne sur l’année, elle n’a même jamais était aussi faible. Peut-elle descendre encore d’un cran ? Non. Certes, elle va rester dans des basses eaux jusqu’à la mi- année, c’est-à-dire au moment où la baisse des prix du pétrole aura fini de produire ses effets avec l’hypothèse d’un prix du baril à 40 dollars. A +0,3% en moyenne sur l’année, la hausse des prix ne viendra pas trop mordre sur le pouvoir d’achat mais c’est un premier point : l’inflation n’ira pas dans le bon sens cette année.

 

Au tour des salaires, plus précisément du salaire moyen par tête (qui intègre les effets structurels, comme l’évolution des qualifications et du temps partiel, et les effets conjoncturels : primes, heures supplémentaires). Depuis le 3ème trimestre 2012, son évolution a été constamment supérieure à celle de l’inflation. De fait, la force du ralentissement des prix n’a pas été anticipée par les chefs d’entreprise. Bilan, les gains de pouvoir d’achat du salaire par tête, financés en partie par le CICE, se sont considérablement renforcés. Il y a fort à parier que les entreprises ne feront pas deux fois la même erreur d’anticipation. Les hausses de salaires devraient donc être moins élevées cette année.

 

Le SMIC a d’ailleurs été un peu moins revalorisé au 1er janvier dernier (+0,6%) qu’un an plutôt (+0,8%). A +1%, notre scénario est donc bien celui d’une progression plus modérée cette année du salaire moyen par tête, d’autant plus que le rapport de force restera favorable aux employeurs. Comme l’inflation, ce second facteur ne va pas dans le bon sens Au tour de la fiscalité maintenant. Elle s’est considérablement alourdie avant que la pression se relâche un peu en 2014-2015 créant un véritable appel d’air. Mais les mesures gouvernementales montrent que l’on s’oriente plutôt vers une neutralité en 2016. Du coup, c’est un troisième moteur qui s’éteint. Reste le quatrième moteur, l’emploi. Avec l’accélération, même poussive de l’activité, les créations nettes d’emplois sont passées à la vitesse supérieure dans la sphère marchande, d’autant qu’avec les différentes mesures d’aides, la richesse de la croissance en emplois s’est renforcée.

 

A cela s’ajoute la progression de l’emploi non marchand et au final 158 000 postes nets ont été créés en 2015. L’élargissement de la base sectorielle de la croissance au BTP, grand pourvoyeur d’emplois, le timing de l’emploi aidé devraient transformer l’essai cette année avec la création nette de 185 000 emplois. Enfin une variable bien orientée. Le bilan de ces évolutions, c’est un pouvoir d’achat par unité de consommation en hausse, certes, mais à 1% seulement, la hausse ralentit. Xerfi Canal TV présente l'analyse d'Alexandre Mirlicourtois, directeur de la conjoncture et de la prévision de Xerfi

 

Alexandre Mirlicourtois, Vers une hausse plus modérée du pouvoir d'achat, une vidéo Xerfi Canal TV


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