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Ah, si l’on pouvait dévaluer l’euro !

Publié le mardi 11 mars 2014 . 3 min. 43

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Xerfi Canal présente l'analyse d'Alexandre Mirlicourtois, directeur de la conjoncture et de la prévision de Xerfi

Les entreprises françaises doivent de nouveau composer avec un euro fort. Comme le montre les évolutions de change, la monnaie unique, s'est appréciée depuis l'été 2012 de plus de 14% face au dollar et de près de 50% face au yen. Le retour du débat sur l'euro fort n'est donc pas un hasard. Et comme le rappelle Patrick Artus, « il y a 30 ans la France aurait dévalué sans hésité ». La dévaluation c'était l'arme économique par excellence pour regagner en compétitivité. Une arme pas toujours efficace si elle n'était pas accompagnée de mesures draconiennes pour éviter qu'elle ne se dilue dans de l'inflation. Et la question se pose, quels seraient aujourd'hui  les activités pour lesquelles une dévalorisation de l'euro bien gérée apporteraient une bouffée d'oxygène. Une baisse de la devise, on le sait favorise certains secteurs à travers deux canaux :

1- Elle produit, soit une baisse mécanique des prix d'exportations favorable aux parts de marché ;

2- Soit, elle permet pour ceux qui annulent la dévaluation par une hausse de leurs prix de production de restaurer leurs marges bénéficiaires et de retrouver des munitions pour investir.

Elle favorise mécaniquement dans un premier temps les secteurs fortement exportateurs et à faible intensité en importations. C'est le cas des services exportables à faible contenu en importation (services financiers, tourisme par exemple) qui sont au premier rang des gagnants. A l'opposé, la distribution qui n'exporte pas et incorpore beaucoup de produits importés est défavorisée. Au rang des grands gagnants bien entendu et massivement les secteurs industriels qu'ils soient fortement intégrés au plan européen comme l'aéronautique ou pas. Une partie de la filière agro-alimentaire, boissons en tête notamment si l'on ressert le champ au champagne, vin et spiritueux ferrait également partie du lot de ceux qui ont tout à gagner. Bien entendu, l'impact est d'autant plus fort pour une profession que le poids de ses exportations vers le monde hors zone euro est important. La situation de l'industrie lourde, dès lors qu'elle sous-traite hors zone euro ou qu'elle est très dépendante des cours des matières premières est en revanche un peu plus ambigüe c'est le cas pas exemple de la sidérurgie. Mais l'on aurait tort de s'arrêter à ces effets immédiats. D'abord parce qu'une dévaluation renforce aussi la compétitivité de nos producteurs nationaux face à la concurrence venue du grand large. Ensuite, parce qu'une dévaluation aurait pour effet collatéral d'atténuer les tendances déflationnistes qui paralysent le marché intérieur et tout le secteur des services aujourd'hui. Notamment ceux qui sont en situation de sous-traitance et sur qui l'industrie reporte une part de l'ajustement. Les services informatiques, l'audit, les activités juridiques, d'ingénierie, d'études de marchés et de sondages ont perdu entre 1,5 et 5 points de marge entre 2006 et 2013. Et comme leur masse salariale est leur premier poste de coûts, de proche en proche, tous les secteurs sont contaminés. Il est essentiel de prendre la mesure de ces effets de second tour. Car une dévaluation, aujourd'hui, aurait surtout pour principale vertu de relâcher l'étouffoir qui pénalise les secteurs exposés comme ceux qui sont en apparence protégés.

Alexandre Mirlicourtois, Ah, si l'on pouvait dévaluer l'euro !, une vidéo Xerfi Canal

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