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Balance des paiements : une France qui vit au-dessus de ses moyens

Publié le lundi 17 février 2014 . 4 min. 11

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Xerfi Canal présente l'analyse d'Alexandre Mirlicourtois, directeur de la conjoncture et de la prévision de Xerfi

La balance des transactions courantes hexagonale s'est améliorée de près de 15 milliards entre 2012 et 2013. Mais la France continue à accumuler de la dette sur le reste du monde à un rythme préoccupant. Car la balance des paiements c'est d'abord cela. C'est l'ensemble des flux monétaires qui entrent et sortent d'un territoire. C'est un indicateur qui décrit dans une logique de flux les échanges de biens, de services, de revenus et les transferts courants. Un déficit signifie dès lors que le pays dépense plus qu'il ne produit, donc qu'il ne gagne. Bref, qu'il vit à crédit. Et c'est le cas de la France depuis 2005. Avec un trou de 31,6 milliards d'euros en 2013, la France détériore sa position financière. Mais cette vision agrégée recouvre diverses tendances. Des faiblesses certes, mais aussi quelques atouts que voile notre focalisation habituelle sur la balance commerciale. Tout n'est pas noir dans le tableau de nos échanges avec le reste du monde. Trois idées forces ressortent :

1. La première, la plus inattendue peut être : « la France sait jouer de la mondialisation, elle n'en est pas seulement victime ». C'est ce que montre l'excédent structurel dégagé par la branche des services et sa progression constante qui lui a fait passer le cap des 34 milliards d'euros en 2013, nouveau record historique. Le pays dispose, il est vrai, d'un atout maitre en la matière : son patrimoine géographique et culturel dont l'exploitation génère un excédent touristique qui contribue pour 1/3 au solde des services. Autre sources d'excédent structurel, le compte des revenus a rapporté près de 36 milliards d'euros l'année dernière. Un excédent alimenté par le revenu des frontaliers mais aussi par les revenus rapatriés des filiales installées à l'étranger des grands groupes résidents.

2. Deuxième idée force, « il est illusoire néanmoins de compter sur les services et les revenus pour compenser le déficit des transferts courants et des échanges de biens ». Et des deux postes dans le rouge le plus inquiétant, la dérive de la balance commerciale reste préoccupante. Encore bénéficiaire en 2003, elle campe dans le rouge depuis. Alors certes, le déséquilibre est en phase de réduction : le déficit est passé de 71,5 à 62 milliards d'euros entre 2012 et 2013. Mais c'est une amélioration en trompe l'?il. Elle est en effet liée à l'affaissement de nos importations dans le sillage d'une demande domestique atone.

3. Le troisième point est à la jonction des deux autres : si notre balance commerciale demeure dégradée, c'est pour des raisons de coût et de qualité. On le sait. Mais pas seulement. C'est aussi à cause d'une externalisation mal maîtrisée. Nous ne tirons pas tout le parti que nous pourrions tirer de nos implantations à l'étranger. Ni en termes d'exportations induites. Ni en termes de profit rapatrié. Produire, assembler à l'étranger dégrade mécaniquement nos exportations. Mais lorsque le processus est bien maitrisé, il peut produire un retour sur investissement qui compense les pertes mécaniques d'exportations.

Et pour l'heure, ni la France, ni les Etats-Unis, ni même le Royaume-Uni n'ont bien géré cette transition. Très probablement en France parce que les groupes sous-facturent ou ne facturent pas toute une série de prestations internes. D'abord Pour des raisons d'optimisation fiscale. La balance des paiements a au moins le mérite de nous rappeler qu'une source importante du rééquilibrage se situe-là.

Alexandre Mirlicourtois, Balance des paiements : une France qui vit au-dessus de ses moyens, une vidéo Xerfi Canal


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