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Chine : le ralentissement est inéluctable

Publié le mardi 17 décembre 2013 . 3 min. 36

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Xerfi Canal présente l'analyse d'Alexandre Mirlicourtois, directeur de la conjoncture et de la prévision de Xerfi

La Chine aurait-elle épuisé son modèle de croissance extraverti ? A l'évidence oui puisque, depuis deux ans maintenant, la progression du PIB a franchement ralenti avec une hausse inférieure à 8%, soit environ 2,5 points que sa moyenne des 10 dernières années. Et contrairement à 2008-2009, aucune cause externe ne peut l'expliquer. Il faut donc revenir sur l'ADN même de la croissance chinoise pour bien comprendre. Jusqu'en 2011, le succès chinois a reposé sur deux piliers : 1- la production industrielle ; 2- les exportations massives de produits standardisées d'entrée de gamme. Le tout réalisé par des entreprises ultra-compétitives grâce à des coûts salariaux très faibles. Deux moteurs aujourd'hui enrayés. C'est le cas de la production industrielle, passée d'un rythme de croissance supérieur à 15% à moins de 10% aujourd'hui. C'est le signe d'un premier moteur qui tourne déjà moins vite. La tendance est identique côté exportations: si elles participent toujours à la bonne marche des affaires, le mouvement de fond est bel et bien celui de l'épuisement. Et si la Chine devient moins performante, c'est que le c?ur même de sa force d'hier est en train de céder : sa compétitivité. L'avantage salarial chinois s'érode d'année en année. Les salaires de Shangaï ou de Tianjin convergent vite vers ceux des grandes agglomérations développées. Sur les plus hautes qualifications, les écarts pourraient même être inférieurs à 30% d'ici 2015 à en croire le Boston Consulting Group. Sans oublier les coûts liés au transport, au stockage, à la mal façon. Et la Chine perd encore davantage en compétitivité-coût avec l'appréciation du yuan. On le voit dans le taux de change effectif du yuan, celui qui tient compte de l'inflation et de la structure des exportations chinoises. Le yuan, qui pénalise de plus en plus la compétitivité de l'empire du Milieu, a gagné 27% entre janvier 2003 et novembre 2013. En toute logique, la Chine cède donc du terrain sur les produits d'entrée de gamme au profit du Vietnam, de la Thaïlande, de la Birmanie, de l'Indonésie ou du Bangladesh, pays à main d'?uvre bon marché et abondante. Pour se sortir de cette impasse dans une logique purement mercantiliste, le plus évident est de monter en gamme. Mais là, la confrontation est brutale avec les producteurs européens, japonais, coréens ou américains. Les résultats dans l'automobile semblent encourageants : la production de véhicules particuliers est ainsi passée de 2 millions d'unités début 2013 à près de 16 millions aujourd'hui, c'est 8 fois plus. Mais c'est trompeur. La montée en gamme est un processus long comme le montre le niveau encore très élevé en importations des exportations pour les produits sophistiqués : 95% dans les produits informatiques, 85% dans les équipements télécoms, 78% dans les composants électroniques. Car c'est une chose d'être dans une phase de rattrapage et d'imitation, c'en est une autre de s'engager dans les innovations de rupture. Lui reste alors à jouer la carte de son vaste marché. Ce qui veut dire un changement radical de modèle de croissance. Un changement qui va peu à peu affaiblir sa croissance potentielle et fera fondre son excédent extérieur.

Alexandre Mirlicourtois, Chine : le ralentissement est inéluctable, une vidéo Xerfi Canal


Mots clés :

Economie mondiale

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