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Déflation et décrochage des marges dans les services

Publié le lundi 3 février 2014 . 4 min. 04

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Xerfi Canal présente l'analyse d'Alexandre Mirlicourtois, directeur de la conjoncture et de la prévision de Xerfi

Attention aux idées reçues. Ce n'est plus l'industrie qui est au coeur de la chute des marges des entreprises françaises. Non aujourd'hui, ce sont bien plus les services et le commerce qui pèsent sur la moyenne d'ensemble. Certes, le taux de marge industriel a bien chuté : plus de 12 points perdus entre 2000 et 2012. C'est considérable ! Une orientation qui a imprimé son empreinte sur l'évolution générale. Il suffit pour s'en convaincre de projeter le profil de marge de l'ensemble des sociétés non-financière sur un second axe. Nous y retrouvons la tendance de fond attendue? mais une tendance qui ne doit pas voiler une rupture plus récente. Aujourd'hui le taux de marge industriel est en phase de récupération alors que la moyenne d'ensemble plonge toujours. Ce sont donc maintenant les autres secteurs, ceux que l'on croyait bien à l'abri sur le marché intérieur qui sont en souffrance : le décrochage du taux de marge dans les services marchands depuis 2008, qui se confirme trimestre après trimestre témoigne des pressions qui travaillent toutes ces professions. Et je vais prendre trois secteurs emblématiques, tirés de notre base sectorielle d'analyse des risques pour bien prendre la mesure de cette inflexion. Premier exemple pris dans le B2B, celui des services informatiques. La faiblesse actuelle des CA ne vient pas la baisse des volumes d'activité mais bien d'une baisse généralisée des prix sous la pression des donneurs d'ordre. Le rapport de force est d'autant plus déséquilibré que la pression concurrentielle au sein du secteur s'est considérablement durcie avec l'implantation et le développement de sociétés indiennes sur le territoire comme Infosys Tata Consultancy Services ou plus récemment Cognizant. Une concurrence interne d'autant plus rude que ces acteurs externalisent des contrats auprès de leurs filiales dans des pays low cost. Cette casse sur les prix est ravageuse pour les opérateurs historiques alors même que, dans le même temps, la barque fiscale s'est chargée : comme pour tous les services à forte valeur ajoutée qui emploient du personnel qualifié, la réforme de la taxe professionnelle a été très pénalisante alors que l'avantage du CICE ne mord pas sur les hautes qualifications synonymes de hauts salaires : le taux de marge de la profession a ainsi rechuté l'an dernier à son niveau de 2009, au pire de la récession. Le second exemple, c'est celui de la restauration. Face à une demande fuyante depuis 2009, les restaurateurs ont dû contenir leurs prix alors même que le coût salarial unitaire (c'est-à-dire le coût du travail par unité produite) augmentait rapidement. Le résultat sur les marges est désastreux : elles sont tombées au plus bas l'année dernière. Cette profession, gourmande en main d'?uvre peu qualifiée, a certes fait le plein du CICE mais l'avantage va être entièrement rogné par la hausse de la TVA. Dernier exemple, le commerce de détail. L'orientation de la courbe parle d'elle-même : les marges sont écrasées. Là encore, le pouvoir d'achat en berne des ménages sur le marché intérieur, et leur quête de prix cassés, a fait son ?uvre. La déflation est un poison à diffusion lente. Elle a d'abord laminé les marges des secteurs exposés à la concurrence étrangère. Aujourd'hui, ce sont les secteurs « dits abrités » tournés vers le marché intérieur qui sont pris dans la spirale et, pour nombre d'entreprises, c'est la navigation au jour le jour pour boucler les échéances. Et c'est bien là que la casse est actuellement la plus élevée.

Alexandre Mirlicourtois, Déflation et décrochage des marges dans les services, une vidéo Xerfi Canal


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