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Italie 2014-2015 : détruire pour exporter

Publié le mercredi 30 octobre 2013 . 3 min. 46

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Xerfi Canal présente l'analyse d'Alexandre Mirlicourtois, directeur de la conjoncture et de la prévision de Xerfi

Dégradée par les agences de notation et à la traîne des prévisions de croissance des grandes institutions mondiales, l'Italie inquiète. Alors pourquoi une telle inquiétude ? Parce que la crise a touché le cœur même de ce qui fait la force de l'économie italienne, son industrie. Une industrie qui est la 2ème d'Europe, après l'Allemagne, et qui représente encore près de 16% du PIB du pays. C'est presque 6 points de plus que la France. Mais une industrie en souffrance comme le montre l'évolution de la production manufacturière qui peine à remonter la pente depuis la grande récession. Une production tombée à quelques dixièmes de points seulement de son plancher historique et qui se situe 30% en-dessous de son niveau d'avant crise. Pire, la comparaison avec la zone euro est cruelle et montre bien qu'il y a problème spécifique à l'Italie. Et c'est tout le paradoxe. Comment expliquer en effet le redressement spectaculaire des comptes courants italiens avec une production industrielle qui se dérobe ? Il y a d'abord l'effet mécanique de l'étranglement de la demande domestique sur les importations : des importations en recul de plus de 9% en valeur depuis leur dernier pic. Ce qui a bien sûr facilité le retour des excédents courants. C'est en revanche le signe d'une consommation laminée : la hausse de la pression fiscale, la baisse des salaires réels ont miné le pouvoir d'achat des Italiens. Mais cela n'explique pas tout. L'excédent Italien s'explique aussi par le niveau de ses exportations qui flirte avec le plafond historique des 400 milliards d'euros. Pour bien comprendre cette coexistence entre exportations record et production industrielle en chute, il faut examiner les particularités du tissu productif de la péninsule. L'Italie, c'est le royaume des PME et des micro-entreprises. Elles forment la quasi-totalité d'un parc fort de plus de 6 millions d'entreprises, un parc deux fois plus important que celui de la France ! Or, par nature ces petites unités sont branchées sur la demande intérieure et résistent moins bien en cas de crise à répétition. La Vénétie, emblème de cette tradition industrielle portée par les petites entreprises en est le cruel exemple : entre 2008 et 2012, son parc d'entreprises industrielles a fondu de plus de 16% pour passer de 75 000 unités à moins de 63 000. Et c'est cette base qui fait aujourd'hui défaut et qui explique l'effondrement de la production industrielle. De l'autre côté, il y a bel et bien tout un pan d'entreprises notamment d'ETI ultra-compétitives dans la fabrication de machines et équipements, dans la métallurgie qui s'impose sur les marchés mondiaux. A court terme, l'Italie va donc s'en remettre à la seule demande externe, glissant ainsi peu à peu vers un modèle quasi-mercantiliste. Un modèle qui repose sur l'accumulation d'excédents extérieurs et l'atrophie de la demande domestique. En fait, l'Italie devient une sorte de Germanie du Sud qui s'engage inexorablement dans la déflation salariale pour renforcer sa compétitivité au détriment de la consommation. Une transition douloureuse qui ne lui permettra pas de dépasser 0,4% de croissance en 2014 et 1% en 2015. C'est trop peu. Et surtout cela ferme la porte à toute possibilité de désendettement ces deux prochaines années malgré une discipline budgétaire de fer. Une dette qui pèse pourtant 130% du PIB !

Alexandre Mirlicourtois, Italie 2014-2015 : détruire pour exporter, une vidéo Xerfi Canal


Mots clés :

Europe / Zone euro

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