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L'industrie française reste enlisée

Publié le lundi 16 avril 2012 . 3 min. 41

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Xerfi Canal présente l'analyse d'Alexandre Mirlicourtois, directeur des études de Xerfi

Les industriels pensent voir le bout du tunnel. Dans les enquêtes, ils espèrent un redressement de l’activité au printemps après une activité grippée depuis l’automne. Leurs perspectives de production sont en effet en hausse pour le 2ème mois consécutif, de quoi écarter les craintes d’une rechute dans les prochaines semaines. Mais cette lueur d’optimisme est pour autant très insuffisante pour pronostiquer un véritable redécollage. D’abord, comme vous pouvez le voir, le solde d’opinion est à peine au-dessus de sa moyenne de long terme. C’est le signe que l’amélioration reste fragile. Une hypothèse qui se confirme à la lecture de l’évolution des carnets de commandes. Des carnets de commandes qui restent encore peu garnis et coincés en dessous de leur niveau normal. C’est là encore le symptôme évident que le redressement sera très lent. Mais, il ne s’agit ici que d’anticipations. Car pour l’activité passée, aucun doute n’est permis. Le 1er trimestre a été très médiocre dans l’ensemble, et très mauvaises dans certains secteurs. Un sentiment amplement confirmé par les derniers chiffres de production. Les chiffres de janvier et décembre ont été révisés dans un sens défavorable. La hausse initiale de 0,2% en janvier s’est transformée en une baisse de 0,1% et le recul de décembre passe de 1,3% à 1,5%. Finalement, l’acquis de croissance à fin février est négatif. Il ressort à -1,5% dans l’industrie manufacturière. Et comme de l’avis même des industriels, l’activité récente est restée très maussade, on ne peut guère en douter : le handicap s’est creusé. Entre un début d’année très délicat et une amélioration à venir en pente douce, on ne voit pas bien comment le rythme d’activité pourrait enregistrer une vraie accélération sur 2012. Selon nos prévisions, la production manufacturière progressera ainsi de seulement 0,2% en 2012 et de 1% en 2013. C’est totalement insuffisant pour retrouver un niveau de production conforme au statut industriel de la France, celui d’un grand pays industriel, celui qui était encore le nôtre il y a 10 ans. C’est même une contreperformance évidente quand on se compare à l’Allemagne bien sûr. Mais c’est décevant aussi si l’on se compare aux Etats-Unis, qui eux,  font un vrai un retour en force dans l’industrie. Il ne faut ni se laisser aveugler par les derniers chiffres ni se cacher derrière des analyses en glissement qui font croire à un rebond là où il n’y a qu’une sortie du gouffre. Ce qu’il faut regarder attentivement, c’est le niveau réel de la production. Car c’est de lui que dépendent l’investissement, les créations d’emplois, les évolutions des salaires. Et sur ce plan, on est loin du compte. Comme vous pouvez le voir, le niveau d’activité reste et restera très inférieur à celui de 2008. Fin 2013, soit 5 ans après la grande récession, le niveau d’activité sera encore inférieur de près de 10% à celui de 2008. Le décrochage industriel de la France s’est accentué avec la crise. Notre tissu d’entreprise, trop affaibli, n’a plus les moyens d’un redémarrage vigoureux, et encore moins la capacité d’un rattrapage. Pour changer de trajectoire, il nous faut un vrai choc de l’offre à coup d’innovations et de gains de productivité. Des gains de productivité qui doivent passer en priorité par une modernisation volontariste de l’appareil productif, victime de sous-investissement depuis des années. Il faut insister sur ce point : il n’y a pas de retour possible à la compétitivité sans des investissements de productivité massifs. -? FIN Pour atteindre cet objectif, que l’on doit raisonnablement fixer à l’horizon 2020, il nous faut un véritable plan stratégique de reconquête pour mobiliser et coordonner les énergies. On ne peut pas se contenter d’incantations verbales et d’effets de manche électoraux.

 

Alexandre Mirlicourtois, L'industrie française reste enlisée, une vidéo Xerfi Canal



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