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La France, paradis de la création d’entreprises

Publié le mardi 10 décembre 2013 . 3 min. 52

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Xerfi Canal présente l'analyse d'Alexandre Mirlicourtois, directeur de la conjoncture et de la prévision de Xerfi

550 000 entreprises nouvelles : l'année 2013 sera à nouveau un très bon cru pour la création d'entreprises en France. C'est beaucoup, c'est un peu plus de 1 500 chaque jour, soit 1 chaque minute ! Dans un pays réputé pour maltraiter ses entrepreneurs, ces chiffres interrogent : ils font de la France un pays où le taux de création, soit le nombre de nouvelles entreprises d'une année rapporté au parc déjà existant, est l'un des plus élevé au monde. Avec 15,6%, la France arrive ainsi en Europe loin devant le Royaume-Uni (9,9%) ou l'Allemagne (8,3%). Alors pourquoi un tel niveau ? Il y d'abord, l'effet grossissant des auto-entreprises, j'y reviendrai un peu plus tard. Mais c'est aussi, contrairement aux idées reçues, un cadre, français, favorable. C'est ce qui ressort d'une étude britannique du cabinet Ernst & Young, un réseau d'audit international il suffit ainsi de 5 procédures administratives en France pour créer son entreprise contre une moyenne de 7,6 pour les pays du G20, 7 jours suffisent pour démarrer son activité contre 22 en moyenne. Un bémol toutefois, la France est moins bien classée en matière d'accès au financement. Malgré tout, l'impression d'ensemble est bien celle d'un pays où l'étape de la création d'entreprise est encouragée. Mais si les chiffres des créations détonnent, c'est aussi grâce et surtout à la mise en place du statut d'auto-entreprise en 2009. Un statut qui permet à un particulier de développer une activité à titre principal ou complémentaire pour accroître ses revenus, avec des démarches simplifiées et un régime fiscal avantageux. Le succès a été quasi immédiat. Ce qui a fait changer d'orbite la trajectoire des créations d'entreprises. Aujourd'hui, plus d'une entreprise nouvelle sur deux est une auto-entreprise. Mais, on le sait un monde sépare l'auto-entrepreneur du chef d'entreprise, et encore plus du véritable entrepreneur qui va vouloir développer son entreprise et créer des emplois. Il faut donc déjà affiner l'analyse pour se concentrer sur les seules créations hors auto-entreprises. A fin octobre, en cumul 12 mois, la tendance est nettement à la hausse. Mais, il faut pousser encore d'un cran l'analyse. Car même si la réforme est en stand by, la modification annoncée du régime de l'auto-entreprise la rend d'ores et déjà moins attractive. Or, il est évident que le rebond actuel tient au nouvel essor des entreprises individuelles qui avaient été depuis 2009 fortement concurrencées par les auto-entreprises. Et nombre de ces micros-sociétés n'ont pas vocation à se développer. Du reste ces créations sont en partie stimulées par la crise et la perte d'emplois salariés. L'ultime étape sera donc de resserrer le champ à l'entreprise sociétaire, soit selon l'INSEE, une entreprise exerçant son activité sous une forme juridique de société, c'est-à-dire de personne morale indépendante. Car c'est dans ce cheptel que se trouvent les success story de demain et les futures ETI d'après demain. Alors les chiffres, sont moins flatteurs, mais ils révèlent 1- que l'hémorragie a été stoppée et 2- que les prémisses d'une tendance haussière se dessinent à nouveau avec la barre des 160 000 créations qui se rapproche. Certes, la France n'a pas un problème de natalité. Certes, la France est un paradis administratif pour la création. Mais pour le développement c'est autre chose avec les problèmes administratifs, le poids de la fiscalité. Et rien ne sert de créer, il faut développer à point.

Alexandre Mirlicourtois, La France, paradis de la création d'entreprises, une vidéo Xerfi Canal

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