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La compétitivité chinoise en chute

Publié le mercredi 16 octobre 2013 . 3 min. 34

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Xerfi Canal présente l'analyse d'Alexandre Mirlicourtois, directeur de la conjoncture et de la prévision de Xerfi

A quoi tient le récent succès de la Chine ? A la force de son industrie, grâce à des entreprises ultra-compétitives lui permettant d'accumuler des excédents extérieurs. Et les excédents sont d'autant plus importants que la demande domestique est atrophiée en raison du contrôle très strict des salaires, condition sine qua non pour rester compétitif. A cela s'ajoute un trait démographique très particulier, une population vieillissante. Sauf que ce schéma est aujourd'hui dépassé car son ultra-compétitivité est attaquée de toutes parts. Avec la flambée des salaires, +15% par an depuis 2002, la Chine est devenue trop chère, trop chère pour les grands donneurs d'ordre occidentaux qui lui préfèrent de plus en plus l'Indonésie, le Bangladesh, le Vietnam ou l'Afrique. Et les brutales dépréciations d'un certain nombre de devises asiatiques à la fin de l'été ont porté le coup de grâce à la Chine. Des dépréciations comme celles de la roupie indienne, de la rupiah indonésienne et, à un degré moindre, du ringgit malaisien, du baht thaïlandais et du peso philippin. D'autres monnaies non asiatiques ont pris la même direction comme le real brésilien et la lire turque. Et la position concurrentielle de la Chine, mesurée par le taux de change effectif réel, montre bien qu'elle est de plus en plus défavorisée par l'évolution du yuan. Il n'y a donc rien d'anormal à ce que la Chine cède du terrain sur les produits d'entrée de gamme. Alors c'est entendu, la Chine tente de percer dans les biens d'équipement à plus forte valeur ajoutée, à plus haute technologie. Mais il s'agit là de se frotter aux industriels allemands, coréens ou japonais. Des japonais très agressifs et qui utilisent aussi massivement l'arme du change pour s'imposer. Du reste, la montée en gamme censée assurer la transition du modèle chinois de mercantiliste « atelier » à mercantiliste « avancé », est très loin dêtre une réalité. C'est ce qu'explique Patrick Artus 1- l'extrême sensibilité des exportations chinoises aux prix est bien le signe que les produits échangés sont peu sophistiqués 2- le contenu élevé en importations des exportations de biens sophistiqués qui atteint le niveau record de 95% dans l'informatique par exemple. La stratégie économique de la Chine, c'est aussi de pousser davantage la demande intérieure, et en particulier la consommation pour prendre le relais des investissements privés et publics qui, après avoir porté à bout de bras le marché domestique, ont surtout généré des surcapacités. Sauf que la transition est, là aussi, délicate. D'abord, la faiblesse de la demande des ménages ne suffit pas à tirer l'ensemble de l'économie et les hausses de salaires alimentent surtout l'épargne. Quant aux aides à la construction, elles alimentent ce qui ressemble fort à une bulle immobilière. Indispensable, ce passage à un nouveau modèle de croissance fait entrer la Chine dans un nouveau rythme de croissance plus modeste et à haut risque. Selon notre scénario, la Chine progresserait ainsi de 7,4% cette année et ne ferait pas mieux l'an prochain. C'est loin, très loin, des taux de croissance à deux chiffres des années 2000. Et les risques de ce scénario sont baissiers. Que les exportations ralentissent plus fortement, que la bulle immobilière éclate, que le poids des créances douteuses fasse chanceler le système bancaire alors la croissance passerait brutalement sous la barre des 5%.

Alexandre Mirlicourtois, La compétitivité chinoise en chute, une vidéo Xerfi Canal

 





Mots clés :

Economie mondiale

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