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Que font les Français de leur épargne ?

Publié le mardi 23 juillet 2019 . 4 min. 22

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Les Français sont des fourmis et des fourmis prudentes. Des fourmis parce qu’ils épargnent énormément : même une fois ôtée la composante immobilière de l’épargne, ils arrivent en tête de classement en Europe derrière les Allemands qui sont les plus économes avec un effort d’épargne financière représentant en moyenne près de 8% de leur revenu. Bien plus bas, les Italiens, les Espagnols et les Britanniques ferment la marche.


Les actions cotées, parents pauvres de l’épargne française


La photo de la structure du patrimoine financier de ménages donne, elle, une autre information : celle de la stratégie d‘investissement. Et c’est très clair : liquidité et absence de risque de perte en capital d’abord, recherche de rendement ensuite. C’est le côté prudent de la fourmi française. C’est ce que dévoile une première distinction entre produits de taux (principalement les dépôts à vue, l’épargne réglementée, l’assurance-vie en support euros) et produits de fonds propres constitués d’actifs financiers investis dans le capital des entreprises sous formes d’actions ou autres ainsi que les assurances-vie en unité de compte. La rémunération et le capital de ces actifs dépendent, entre autres, des conditions de marché, ce qui rend le rendement de ces produits structurellement beaucoup plus aléatoire que les taux garantis mais avec une espérance de gain supérieure. Les produits de taux, c’est plus de 65% des quelques 5 000 milliards d’euros constituant le patrimoine financier des Français, les produits de fonds-propres un peu moins d’un tiers.


En descendant plus finement, par grandes lignes de produits, l’assurance-vie en supports euros arrive en tête avec 31% des encours. Cette prédilection est une spécificité française au regard des autres pays européens et s’explique en partie par une fiscalité avantageuse notamment en cas de succession. 20% du patrimoine financier est ensuite placé dans des dépôts bancaires rémunérés essentiellement les produits d’épargne réglementée (type Livret A, Plans d’épargne logement, etc.). Plus surprenant, en 3ème position, l’ensemble composé des actions non-cotées et autres participations mais cette masse correspond essentiellement à la valorisation des entreprises détenues par leurs dirigeants et/ou leurs salariés, ce qui ne correspond pas véritablement à un placement comme on l’entend dans la mesure où l’ouverture du capital de ces entreprises aux investisseurs extérieurs est très limitée. Viennent ensuite les comptes courants et les placements en numéraires pour 11,2%, l’assurance-vie en unité de compte 7% et enfin les actions cotées, parents pauvres de l’épargne française pèse moins de 5%.


Des Français de plus en plus prudents


L’effort d’épargne, on le sait, est très concentré sur les plus hauts revenus. C’est pourquoi il faut compléter la photo des encours par celle du taux de détention pour mesurer quels sont les supports les plus populaires et les plus diffusés au sein de la population. Au-delà des comptes courants, ce sont les livrets d’épargne qui sont les plus fréquemment détenus : 83,4% des ménages en possèdent au moins avec l’incontournable Livret A. La France comptait au 31 décembre 2018, 66,990 millions d’habitants et 55 millions de livret A dont 60% ont moins de 1 500 euros en dépôt. Après les livrets d’épargne, l’assurance-vie est le placement privilégié : près de 39% des ménages en possèdent au moins une. L’attrait du PEL et du CEL au sein des placements financiers demeurent important et environ un ménage sur trois détient un produit d’épargne logement. Enfin, à peine plus de 15% disposent de valeurs mobilières.


Cette idée de prudence se renforce donc et les toutes dernières évolutions font dans l’accentuation de ce trait avec des flux en accélération du côté des produits de taux et qui décélèrent du côté des produits de fond-propres, alors même que la rémunération de l’épargne réglementée est devenue ridicule et même négative compte tenu de l’inflation. Et les rendements ne risquent pas de s’améliorer tout de suite, la BCE ayant annoncé qu’elle ne toucherait pas à ses taux dans un futur proche. Mais rien n’y fait, les épargnants français ont fait leur devise la morale du Petit poisson et du pécheur de Jean de la Fontaine : « un tiens vaut mieux que deux tu l’auras, l’un est sûr, l'autre ne l'est pas ».


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