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Avoir la vessie pleine améliore les décisions !

Publié le mercredi 11 octobre 2017 . 3 min. 51

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On dit souvent que le management est l’art de la décision. Tant bien même que les chercheurs mènent une quête constante pour identifier les meilleures conditions pour prendre la « bonne décision ». On sait, depuis que Simon a théorisé la « rationalité limitée », que nombre de décisions sont prises sur des bases tronquées et déformées, mais on cherche encore les mécanismes qui peuvent conduire à choisir l’alternative la plus performante.


Tout d’abord, qu’est ce qu’une bonne décision ? Cette évaluation présente une haute variabilité dépendante du sujet et du contexte. C’est néanmoins la décision qui garantit la meilleure satisfaction sur le long terme. Munis de cette définition lapidaire, en quoi avoir la vessie pleine garantit-il de prendre une bonne décision, sinon la meilleure ?


L’explication tient au fait que le contrôle de la vessie s’opère dans la même zone du cerveau que celle qui active les notions de désir et de récompense. Retenir une envie pressante irait de pair avec un meilleur contrôle des pulsions et permettrait de mieux résister à la tentation du court terme.


C’est du moins ce qu’a montré une chercheuse en psychologie de l’Université de Twente aux Pays Bas le docteur Mirjam Tuk, en demandant à des personnes de boire de l’eau avant de choisir entre une récompense de 10 euros tout de suite ou de 30 euros sous 3 jours. Les personnes ayant la vessie pleine ont choisi en plus grand nombre la récompense de 30 euros quitte à attendre. CQFD


Cette question du contrôle avait déjà été explorée dans la fameuse expérience des chamallows réitérée des milliers de fois par l’équipe du professeur Mishell à l’Université de Stanford (1). On demandait à des enfants de 4 à 5 ans de rester assis à une table où était posé devant eux un chamallow. Le chercheur les laissait seuls dans la pièce quelques minutes et avant de partir leur expliquait le choix qu’ils avaient : soit manger le chamallow tout de suite, soit attendre le retour de l’adulte qui à ce moment là leur donnerait un second chamallow.


Il s’agit donc de savoir si l’enfant saura contrôler ses pulsions pour obtenir la récompense la plus gratifiante (deux chamallows au lieu d’un seul). Cette capacité de contrôle des pulsions serait prédictive d’un comportement plus performant dans la vie d’adulte. Suivis pendant des décennies, les jeunes enfants ayant su résister à leurs pulsions avaient une plus grande réussite à l’université, dans leur vie professionnelle mais aussi personnelle.


Contrôler ses pulsions pour préserver le long terme est donc le cadre qui suppose une prise de décision optimale. Le chemin de la réussite passerait donc par une vessie pleine.


On murmure que David Cameron aurait testé le protocole lors d’une séance de négociation capitale autour du traité européen à Bruxelles.


Ca ne coûte pas grand-chose d’essayer ! Au pire, vous quitterez les lieux précipitamment, en laissant en plan vos interlocuteurs, suscitant ainsi curiosité et intérêt à votre endroit, ce qui peut aussi être  un atout dans votre négociation. Car il faut tout de même rester vigilant : une autre équipe (celle du professeur Peter Snyder, toujours néerlandaise) a révélé que se retenir d'uriner trop longtemps pouvait affecter nos décisions autant que d'être saoul ou ne pas avoir dormi depuis 24 heures.


Comme bien souvent en matière de comportements, tout est affaire de dosage !


(1)  « Delay of gratification in children » de W. Mischel, Y. Shoda et M.L. Rodriguez, in Science, 1989 ; 244 : 933-8


Mots clés :

Management

Décision

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