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L'assurance face aux taux bas et la collecte déprimée

Publié le mardi 6 novembre 2012 . 4 min. 23

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Xerfi Canal présente l'analyse de Jean-Baptiste Bellon, directeur de Trapeza et conseiller auprès de Xerfi


Les compagnies d’assurances ne se portent pas trop mal en bourse, l’indice européen est en hausse de 35% soit 10 point de plus que les indices de marché. Cependant les Compagnies d’assurances européennes ont un moral moyen (non ce n’est pas ce que l’on appelle l’aléa moral). 
Cette situation paradoxale provient en France de l’état assez déprimé de la collecte, celle-ci fléchit un peu car les clients se tournent vers les dépôts bancaires. Il y a là un effet du resserrement des taux entre contrats d’assurance vie et taux du Livret A. Les taux des contrats qui étaient en moyenne de plus de 4% en 2007 sont tombés à 3% en 20111 et devraient encore reculer de 20 à 30 points de base en 2012 pour s’établir dans une fourchette de 2.7% à 2.8%.Pendant ce temps le taux du Livet A s’est plutôt bien tenu et reste fixé au dessus des 2% (2.25% en ce moment) car il est censé s’établir à l’inflation plus quelque chose. Si l’on ajuste ces taux pour intégrer l’impact des taxes sociales sur les contrats d’assurance vie l’écart est faible. Dans le même temps les ménages dont le pouvoir d’achat recule un peu ont la possibilité de reprendre l’argent investi dans les contrats d’assurances anciens (+ de 8 ans). Selon la FFSA près des 2/3 des contrats sont dans cette situation, et du coup les sorties de fonds (les rachats en langue d’assureur) augmentent. Moins d’entrées et plus de sorties, le résultat c’est une décollecte ou sortie nette de l’ordre de 5Mds€ depuis le début de l’année.

 

La baisse des taux longs conduit à la diversification

Ce n’est donc pas la fin du monde et les encours d’assurance (1400 Mds€) sont stables ou en légère hausse depuis le début de l’année. Il y a certes de légers déplacements de parts de marchés, mais le paquebot assurance continue sa course.
Non ce qui est plus inquiétant pour les assureurs notamment pour ceux qui sont présents en assurance vie c’est la baisse continue des taux d’intérêt de long terme. Sur le court terme l’action énergique des banques centrales avait dès fin 2008 fait l’essentiel du chemin. Les taux courts sont passés de 4% en 2007 à 1% fin 2008 pour encore se réduire depuis. Par contre sur les taux longs ceux de la dette à long terme des états et des entreprises, le mouvement est plus lent mais en 2 ans ces taux se sont réduits de plus de 150 points pour s’établir à 2.2% pour les OAT françaises à 10 ans. Cela veut dire que pour sortir des taux de rémunérations supérieurs à 2.5% et payer leurs charges les assureurs doivent investir dans d’autres titres sinon l’équation ne colle pas. 
Certes comme le montrent avec pédagogie les assureurs spécialisés dans l’épargne, comme la CNP par exemple, il faut pratiquement 10 ans d’investissement à 2% pour que le renouvellement naturel des actifs fasse tomber les rendements de 3.5% en 2011 à 2%. C’est un rappel utile du coté paquebot de l’assurance. Tout le monde subit la même pression, mais si les taux remontaient de nouveaux entrants pourraient trouver plus d’opportunités de marché. Enfin si les taux qui ont baissé lentement remontaient brutalement il y aurait des impacts très à ‘très très’ négatifs. A la fois la disparition des plus values obligataires, un problème de solvabilité, et une remontée des taux servis par les contrats, un problème de concurrence.

 

S’affranchir de l’assurance vie pour mieux innover

Avec des si….pour l’instant les assureurs se diversifient et essaient d’être moins dépendant de l’assurance vie dans cette zone de bas taux qu’est l’Europe, en développant les services, la prévoyance et l’assurance dommages, comme le fait Axa par exemple. Et pour les assureurs domestiques la une partie de la solution réside dans nue plus grande efficacité et cela tombe bien les produits d’assurances se vendent assez bien sur internet. Il s’agit donc d’être créatif et attentif, rien de tel pour chasser le spleen.

Jean-Baptiste Bellon, L'assurance face aux taux bas et la collecte déprimée, une vidéo Xerfi Canal


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