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La bourse et la vie des PME à Paris

Publié le mardi 4 décembre 2012 . 4 min. 43

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Xerfi Canal présente l'analyse de Jean-Baptiste Bellon, directeur de Trapeza et conseiller auprès de Xerfi

Le Comité d’orientation Stratégique de NYSE Euronext présidé par Fabrice Demarigny vient de remettre ses recommandations pour lancer en 2013 une bourse dédiée aux PME. Après quelques discussions un peu vives, la place de Paris devrait avaliser ce projet en fin d’année. L’opérateur historique Euronext sera au cœur du projet mais les différentes parties prenantes dont les représentants des PME y seront aussi nettement associés. Le faible intérêt d’Euronext pour les PME était une des critiques majeures de leurs représentants, ceux-ci avaient pris langue avec d’autres marchés (Londres notamment) tant Euronext leur paraissait plus intéressé par les grandes valeurs et les produits dérivés. La publication de ce projet est un bon résultat car effectivement la place de Paris manque d’un marché attractif pour les PME. Celles-ci ne veulent pas s’introduire en bourse car c’est trop cher et trop contraignant, les intermédiaires se désolent du faible intérêt des investisseurs et de l’absence de rentabilité de ce segment de marché et ces derniers, les investisseurs,  ont le sentiment d’entrer dans un monde où les repères habituels manquent, ce qui est en partie le cas sur le marché dit ‘libre’ d’Alternext.
Ce bloc de défiance partagé peut être brisé par le projet de la bourse des PME. L’approche est pragmatique : il faut partir de l’existant, faire moins cher et  plus attractif. L’existant cela signifie qu’il n’y a pas de création d’une nouvelle organisation. On part des compartiments petites valeurs d’Euronext (B et C, soit moins de 1 Mds€ de capitalisation) avec une organisation de vente et de suivi dédié. On change les prix pour faire des entrées en bourse pas cher (Euronext est d’accord). On modifie les règles de cotation pour rendre les sorties faciles, pour barrer la route aux investisseurs de trop court terme (pas de profits à la nanoseconde) et on associe les entreprises et les intermédiaires sur le moyen terme (contrat de liquidité plutôt que market making).
Ce marché vise les introductions de grosses PME (jusqu’à 5000 personnes et des CA de 1 à 1.5Mds€). C’est une réponse à l’affaiblissement des esprits animaux sur les marchés financiers en France, d’où les problèmes d’acclimatation des Gazelles et autres Yéti…euh pardon ETI (entreprise de taille intermédiaires). L’absence d’introduction en bourse est frappante en France en ce moment, certes c’est la crise, mais ce n’est pas brillant et sur les 10 dernières années les marchés actions ont distribué plus de dividendes que permis de levée de capitaux pour les entreprises.
La bourse des PME devrait ainsi s’attaquer au problème structurel de manque de PME de taille internationale, faute d’avoir un marché crédible pour les accueillir lors des phases de croissance. De nombreuses PME françaises choisissent un adossement à un grand  groupe lorsqu’elles abordent une phase ambitieuse de leur croissance. Du coup le CAC 40 ne comprend pas de sociétés ‘entrepreneuriales’ récentes à la différence des autres places européennes (sans parler des EU). Cette situation d’immobilisme se retrouve dans l’analyse des grandes fortunes françaises (étude annuelle Merrill Cap Gemini) où dominent les héritiers un peu âgés. Ce n’est pas la même chose en Scandinavie ou en Allemagne sans parler de l’Asie.
Pour que la bourse des PME prenne réellement de l’ampleur, le gouvernement devrait donner son accord au lancement d’un nouveau produit d’investissement, un PEA dédié à l’investissement dans les PME cotées et ainsi la boucle est bouclée. Peut être même que ce marché sera tellement familier à tout le monde qu’il finira par s’appeler le second marché, cela vous rappelle quelque chose… eh oui c’était un marché lancé il y a tout juste 30 ans en janvier 1983, sous un président socialiste fraichement élu…. 

Jean-Baptiste Bellon, La bourse et la vie des PME à Paris, une vidéo Xerfi Canal


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