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Xerfi Canal présente l'analyse de Jean-Michel Quatrepoint, journaliste-essayiste

Rien ne va plus entre la Chine et le Japon ! Rien ne va plus entre la Chine et les Etats-Unis ! Pendant des années, pour ne pas dire des décennies, on a pu croire que les frictions, les antagonismes traditionnels s'étaient effacés, tant les intérêts économiques des trois pays étaient liés. Les industriels japonais produisaient et vendaient massivement en Chine. Les multinationales et le lobby pro-chinois de Wall Street accumulaient des profits grâce aux délocalisations en Chine. Et les Etats-Unis se satisfaisaient de ce déplacement du centre de gravité du monde, de l'Atlantique vers le Pacifique.
Or, depuis un an, tout a changé. Non seulement la Corée du Nord est plus menaçante que jamais, mais la Chine et le Japon s'invectivent. Les incidents navals se multiplient. Les relations culturelles entre les deux pays sont en chute libre, tout comme les flux commerciaux. De leur côté, les Etats-Unis ont clairement choisi leur camp, celui d'un Japon, qui entend avec le nouveau gouvernement conservateur retrouver une capacité militaire.
Washington pilote par ailleurs une alliance des voisins de la Chine ? du Vietnam aux Philippines, en passant par l'Indonésie, la Malaisie et l'Australie ? des voisins inquiets de l'expansionnisme chinois et de ses revendications maritimes. Une stratégie du containment qui irrite fort Pékin.
Pourtant, ce durcissement de Washington ne doit rien au hasard. Il y a deux domaines où les Etats-Unis entendent conserver leur leadership mondial : la monnaie, car le dollar et ses prérogatives restent de loin le principal atout de la nation américaine. Et la puissance militaire. Or, dans ce domaine, Pékin ne cache plus ses ambitions. Certes, son budget militaire est encore loin d'égaler celui des Etats-Unis. Le rapport est encore de un à huit. Mais le rattrapage se fait à marches forcées. Dans l'espace, où la Chine sera demain la seule puissance à pouvoir envoyer un homme sur la lune, après les renoncements américains. Et la marine. Celle-ci comporte 58 sous-marins dont six nucléaires, 50 frégates, 27 destroyers, et ? ce qui a agi comme un révélateur ? un porte-avion acheté aux Ukrainiens et reconditionné en un temps record. Plusieurs autres sont en cours de construction. De quoi raviver de vieux et de mauvais souvenirs aux Américains ! Hier, n'était-ce pas le Japon qui développait une marine de guerre ? Certes, les Chinois affirment que cette marine est uniquement destinée à sécuriser leurs routes commerciales. Et aussi à faire prévaloir une notion extensive des eaux territoriales, et de la souveraineté sur le sous-sol maritime surtout quand il recèle du pétrole.
Pourtant, ces ambitions militaires sont connues depuis des années. Qu'est-ce qui a donc pu faire que le climat ait changé brusquement depuis un an ? Eh bien, c'est vraisemblablement la question monétaire. Pékin ne cache plus sa volonté de devenir l'autre grande monnaie des transactions commerciales internationales.
D'ores et déjà, 20 % du commerce chinois se fait dans d'autres devises que le dollar. À commencer par le yuan. Et à la fin de 2011, la Chine et le Japon s'étaient même rapprochés. Les deux gouvernements avaient signé un accord visant à encourager l'utilisation dans leurs échanges de leurs propres monnaies : le yuan et le yen, en lieu et place du dollar. Pour Washington, c'était un casus belli. Car si le Japon basculait dans l'orbite monétaire du yuan, le dollar avait du souci à se faire.
Comme par hasard, on a vu quelques mois plus tard ressurgir le conflit autour des îles Senkaku, Diaoyu, contrôlées par le Japon depuis 1895, et considérées par la Chine comme son territoire. Une initiative du lobby anti chinois japonais, peut-être télécommandé, a ouvert la boite de Pandore. Depuis, le conflit ne cesse de s'envenimer. Les Etats-Unis ont clairement pris position derrière le Japon. Alors que Taiwan se range derrière Pékin qui, de son coté, laisse la Corée du Nord jouer les boutefeux. Tous les vieux ressentiments ressortent. On est entré dans une spirale de l'escalade. Chacun se sent désormais l'agressé de l'autre. Il y a quelques semaines, des manœuvres conjointes entre le Japon et les Etats-Unis ne sont pas passées inaperçues. Leur thème était éloquent : comment une action concertée des deux pays permettait de reconquérir des îles après une invasion ennemie ? Pékin n'a pas apprécié.

Jean-Michel Quatrepoint, Bras de fer militaire ou économique ? Chine, Japon, Corée du Nord, Etats-Unis, une vidéo Xerfi Canal

 




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