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Impossible d'innover si on a peur des erreurs !

Publié le mardi 29 novembre 2016 . 3 min. 02

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On a parfois l’impression que les entreprises ont tellement peur de faire des erreurs qu’elles ne parviennent plus à innover. Leur performance finit alors par décliner. Mais ce n’est qu’une intuition … Pour la tester, il faudrait demander à des entreprises de développer une phobie pour les erreurs. Puis, il faudrait mesurer l’impact de cette phobie sur leur capacité d’innovation et leur performance. Mais comment les convaincre de participer à cette expérience ?

 

En fait, ce ne sera pas nécessaire. Depuis une trentaine d’années, de nombreuses entreprises s’y sont volontairement prêtées. L’expérience s’appelle Six Sigma, une technique de management par les processus développée par Motorola. Six Sigma permet d’améliorer la qualité des produits en réduisant le nombre d’erreurs commises lors de leur fabrication. Après avoir permis à Motorola de résister à ses concurrents japonais, elle devient rapidement l’objet d’un culte. Jack Welch, le PDG de General Electric, est l’un de ses plus fervents admirateurs. 58 des 200 plus grandes entreprises américaines finissent par l’adopter. Dans un premier temps, leur rentabilité augmente. Au bout de quelques années, elles ne parviennent plus à innover... et leur performance s’en ressent.

 

L’exemple le plus connu est sans doute celui de 3M. En décembre 2000, James McNerney est nommé PDG de l’entreprise américaine. Dès son arrivée, cet ancien collaborateur de Jack Welch réduit les coûts, licencie plusieurs milliers de salariés et met en place Six Sigma. Les résultats ne se font pas attendre. La rentabilité de l’entreprise s’améliore … mais sa capacité d’innovation décline. Alors que 3M réalisait traditionnellement un tiers de son chiffre d’affaires avec des produits âgés de moins de cinq ans, le ratio passe rapidement sous la barre des 25 %.

 

Que s’est-il passé ? Si les techniques de management par les processus sont utiles pour les tâches répétitives (comme la production), elles le sont beaucoup moins pour les activités qui demandent de la créativité (comme la R&D). En effet, elles empêchent d’expérimenter alors qu’on ne peut pas innover sans mener d’expérimentations … et donc sans commettre d’erreurs.

 

Début 2006, George Buckley remplace McNerney. Le nouveau PDG revient immédiatement sur les décisions de son prédécesseur. Il augmente les budgets de R&D et desserre l’emprise de Six Sigma sur les chercheurs. Comme il l’a expliqué : « on ne peut pas utiliser Six Sigma pour la R&D. Cela revient à dire : j’ai pris du retard, je vais donc planifier d’avoir trois bonnes idées mercredi et deux bonnes idées vendredi. La créativité ne fonctionne pas de cette manière. ».

 

Source : Klein, G. (2013), Seeing what others don't: The remarkable ways we gain insights, PublicAffairs.


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