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Vous ne le savez peut-être pas, mais la majorité des fusions-acquisitions sont des échecs. 73% des dirigeants interrogés en 2014 dans le cadre d’une étude de Capron et Mitchell ont estimé ne pas avoir tiré avantage d’une telle opération. On peut essayer d’objectiver ces fiascos de 1000 façons scientifiques. On peut aussi les résumer en une métaphore : ce sont des histoires d’amour qui ont mal fini.


1ere illustration. Imaginez des conjoints dont les milieux sociaux sont tellement éloignés, les valeurs si différentes, qu’ils font capoter l’union. Eh bien, figurez-vous que faire cohabiter plusieurs cultures d’entreprise au sein d’un même ensemble est un problème managérial majeur. Ce fut l’une des raisons invoquées pour expliquer l’échec de la fusion entre Daimler et Chrysler en 2007, après une idylle de seulement 9 ans. Les deux entreprises baignaient dans deux bassins culturels dont les managers se sont aperçus qu’ils étaient inconciliables.


2ème exemple. Vous savez, ces petits secrets inavouables que l’on cache sciemment à son conjoint par peur de le faire fuir ? Dans le monde de l’entreprise, un mécanisme prénuptial a justement été mis en place pour révéler ces cadavres qui traineraient dans les placards. On appelle ça la due diligence. Or, il s’agit d’une procédure faillible : elle peut mésestimer l’importance d’actifs humains spécifiques, passer à côté de certaines fraudes, voire reconnaître des revenus falsifiés. En 2012, quand HP s’est retrouvé au cœur d’un scandale financier, il a accusé sa filiale Autonomy, acquise un an plus tôt pour la modique somme de 11 Md$, d’avoir maquillé ses comptes. Résultat : HP a présenté cette année-là une perte record de 12,6 Md$ et engagé des poursuites contre les dirigeants de sa propre filiale. Autant dire que l’ambiance n’était plus à la noce.


3ème cause de rupture, la fin de la période fusionnelle. Quand l’amour n’est plus aveugle et que l’autre se dévoile au grand jour. En entreprise, cela correspond à trois cas de figure.


1) Soit la valeur de la cible a été surestimée par l’acheteur, et l’acquéreur va devoir trainer le poids de son acquisition comme un boulet de longues années durant. Dans le monde des GPS, l’acquisition de TeleAtlas par TomTom en 2007 pour 2,9Md$ en est un bon exemple.


2) Soit l’acquisition a pour effet de dévaloriser l’entreprise absorbée. Dit autrement, la valeur de la cible acquise était supérieure quand elle était indépendante. Quand Photobucket a été acquis par MySpace en 2007 pour près de 300 M$, ce dernier n’imaginait pas que la plupart des entreprises clientes de Photobucket, majoritairement des réseaux sociaux, la délaisserait pour ne pas renforcer un concurrent direct.


3) Soit c’est l’inverse et le potentiel de la cible a été sous-évalué. Dans ce cas, l’entreprise rachetée connaît une croissance tellement forte qu’il devient impossible de la conserver sous contrôle. C’est exactement ce qui obligea Conde Nast, submergé par le succès de Reddit, à s’en séparer en 2011.


Enfin, le dernier exemple de rupture est à chercher du côté du consentement. Ce sont les unions souhaitées par une partie davantage que par l’autre. Ces mariages-là débouchent souvent sur les pires résultats, car ils sont motivés par de mauvaises raisons : le pouvoir et la soif de domination, l’égo des dirigeants ou les enjeux politiques. En quelque sorte, ce n’est pas « acheter parce que je le vaux bien », mais « parce que je le peux bien ». Face à de tels comportements, peut-on encore s’étonner des levées de boucliers à chaque nouvelle OPA lancée par certains empires en construction tels Altice ou Vivendi ?


Réussir son mariage est un défi qui continue de faire le bonheur des thérapeutes. Pourtant, avant de dépenser des fortunes chez les auditeurs et autres banquiers d’affaires, il serait bon de se rappeler les mots de Nietzche : « le mariage est une longue conversation ». Une conversation avant, pendant et après l’opération de fusac est encore le meilleur moyen de la réussir. Et c’est bien là l’une des raisons d’être du management.


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