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3 ans de Présidence Hollande

Publié le lundi 11 mai 2015 . 3 min. 56

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Xerfi Canal TV présente l'analyse d'Olivier Passet, directeur des synthèses - Xerfi

 

Les chiffres sont sans appel. Les trois premières années de présidence de François Hollande sont un échec. Depuis mai 2012, le PIB français a crû au rythme annuel de 0,4%. Ce n’est pas la pire des performances européennes. Disons que la France se situe dans une moyenne basse. Mais clairement, la France n’appartient pas au club des pays qui ont su restaurer leur croissance. Et en phase avec ce premier constat, l’emploi a stagné depuis mai 2012. Ce qui place la France en très médiocre position en Europe. Le nombre de demandeurs d’emploi, dont le gouvernement voulait inverser la courbe, début 2013, puis fin 2013, a progressé quant à lui de 587 000, soit de 20%. Maigre consolation, c’est sur le segment des jeunes que la progression est le plus contenue. Mais avec 8% de hausse, on est bien loin des objectifs que s’était fixé le candidat Hollande lorsqu’en janvier 2012, au Bourget, il lançait: «Si je reçois le mandat du pays d'être le prochain président, je ne veux être jugé que sur un seul objectif: (…) est-ce que les jeunes vivront mieux en 2017 qu'en 2012?».

 

Les déficits budgétaires et commerciaux ont certes été réduits. Mais ni à la vitesse espérée, ni via une reconquête des parts de marché, qui seraient la véritable manifestation d’une restauration de notre compétitivité. Voilà pour les chiffres. Mais ces chiffres, pour être honnête, sont aussi le reflet de la potion amère qui a été administrée à l’économie française au cours des trois dernières années : une première année de matraquage fiscal des entreprises et des ménages, accompagnée de mauvais signaux adressés aux entrepreneurs, à laquelle a succédé une séquence beaucoup plus favorable aux entreprises. Le bilan de François Hollande c’est aussi ce tournant en faveur de l’offre et des entreprises dont on ne peut contester  la réalité. Je ne reviens pas ici sur le paquet fiscal du pacte de responsabilité, ni sur toutes les mesures législatives qui vont plutôt dans le sens d’une facilitation des affaires. Je ne m’hasarderai pas ici à en juger l’impact. On sait que les mesures de soutien à l’offre ont toujours un effet diffus. Parfois paradoxal dans un premier temps,  les effets défavorables à la demande l’emportant sur les effets de plus long terme. Ce que l’on peut dire à ce stade  c’est que l’ensemble du dispositif sera d’autant plus efficace que le reste de l’Europe soutiendra la demande adressée la France. C’est la condition sine qua non pour que l’écrasement des marges induit par la baisse généralisée des prix en Europe ne consume pas l’avantage créé parle CICE.

 

Disons donc à ce stade, que le mauvais bilan en termes de croissance et d’emploi est d’abord le revers de la médaille d’une thérapie de l’offre nécessaire. Et c’est là peut-être qu’apparaît le point de faiblesse le plus manifeste du bilan présidentiel. Contraint de jouer en défense au plan national, on aurait attendu qu’il joue d’avantage en attaque au plan européen. Par crainte d’apparaitre comme le leader des cancres du Club Med, il s’est contenté de feinter. A aucun moment on ne l’a vu bousculer le dogme bruxellois, prendre l’initiative d’une relance du projet européen, tenter de créer un contrepoids franco-italien face à l’hégémonie allemande, adopter une posture ferme contre la concurrence ou l’évasion fiscale en Europe, ou proposer une alternative face au traitement très contestable du problème grec. En se fondant dans un consensus, ou plus rien ne différencie les partis de gouvernement européens, il participe à ce sentiment que l’Europe n’a d’autre fonction que de générer une austérité sans fin et sans issue. Bref il n’a pas su faire ce que François Mitterand a su faire en son temps, créer l'illusion que le tournant de la rigueur serait racheter par une nouvelle prospérité européenne.

 

Olivier Passet, 3 ans de Présidence Hollande, une vidéo Xerfi Canal TV


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