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Xerfi Canal TV présente l'analyse d'Olivier Passet, directeur des synthèses - Xerfi

 

Deux actualités se sont percutées ces dernières semaines : celle de la crise des migrants, celle de la réforme du code du travail. Deux actualités qui placent la gauche française face à ses dilemmes. Car la peur hexagonale face à l’ampleur du phénomène migratoire est intimement liée au manque de confiance que nous avons dans notre capacité à inclure les nouveaux arrivants dans notre économie.

 Dans l’imaginaire collectif, un migrant, qu’il soit réfugié politique ou économique, est d’abord un candidat à l’aide sociale,  à l’éducation, avant d’être un consommateur, un travailleur ou un contribuable potentiel. C’est un coût pour la collectivité.  Le contraste avec l’Allemagne est saisissant.

Bien conscients de l’impasse démographique dans laquelle est placée leur économie, confiants aussi en la capacité de leur économie à s’adjoindre une main d’œuvre bon marché,  la classe moyenne comme le patronat ont adopté une posture spontanément plus généreuse.

Généreuse et intéressée, certes. Car voilà plusieurs années que les grands leaders d’opinion allemands, Angela Merkel en tête,  éduquent leur population, associant la nécessité d’accueillir des migrants,  avec celle de préserver l’équilibre budgétaire de long terme. Un migrant, c’est un coût transitoire et de l’assiette fiscale future, pour dire les choses de façon abruptes.

 

Générosité intéressée ou non, la position allemande, montre qu’une croissance inclusive, dédramatise la question migratoire. Il est plus facile alors pour un pays d’agir en conformité avec la déclaration universelle des droits de l’homme, et de respecter son article 14, qui dispose que toute personne persécutée a droit à l’asile.  Mais cette capacité d’inclusion a eu un prix en Allemagne : la régression des protections individuelles et du principe d’égalité sur le marché du travail. 

Et c’est précisément sur ce point que la gauche française est confrontée à un dilemme de plus en plus patent. En prou du principe d’égalité,   gardienne d’un  droit du travail protecteur, homogène, en tous lieux et quel que soit le type d’entreprise, elle s’est faite fatalement et implicitement le chantre d’une plus forte sélectivité sur le marché du travail.

Hostile au développement d’un travail socialement déprécié, elle lui préfère le non emploi indemnisé. C’est tout l’inverse qui s’est produit en Allemagne, ou depuis les réformes Hartz de 2002-2003, la dualité au sein de l’emploi est assumée. Mieux vaut un halo de petits jobs socialement dégradés que du chômage.  La croissance allemande, même mince, inclut, au prix d’un appauvrissement d’une partie de la main d’œuvre.

Au prix également d’un espace de non droit social pour les entreprises de moins de 10 salariés, pour lesquels les contraintes de protection de l’emploi ne s’appliquent pas . Le taux d’emploi  allemand a considérablement augmenté depuis 2002, en contrepartie d’un droit social à plusieurs vitesses.


Ce que révèle la crise migratoire, c’est la difficulté pour la gauche française à tenir tous les bouts de son équation morale. Il lui est de plus en plus difficile de maintenir tout à la fois la ligne sur l’emploi décent et celle sur la tradition d’accueil au pays des droits de l’homme et d’un droit social dur.

 

Olivier Passet, Accueil des migrants et droit du travail : un révélateur de nos incohérences, une vidéo Xerfi Canal TV


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