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Baisse de l'euro face au dollar : les leçons de l'histoire

Publié le mardi 7 octobre 2014 . 4 min. 00

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Xerfi Canal présente l'analyse d'Olivier Passet, directeur des synthèses économiques de Xerfi

 

Nous avons évoqué il y a peu la possibilité d’une forte dépréciation de l’euro. La devise européenne aura certes des difficultés à franchir le seuil symbolique des 1 euro 20 pour 1 dollar, mais passé ce seuil, le mouvement pourrait porter l’euro bien en deçà de ce niveau. C’est ce que prédit notamment Goldman Sachs à horizon 2017. Une projection de 1 pour 1 qui nous paraît crédible.

 

Ce type de prophétie, on le sait, tient du pari. Anticiper le taux de change est probablement l’art le plus incertain dans l’art déjà périlleux de la prévision économique. Je voudrais ici m’attarder sur les conséquences des précédentes dépréciations  majeures  de l’euro (ou du panier des monnaies qui le composaient avant 2000).

 

On en compte deux depuis 40 ans. La première a eu lieu entre le début de 1979  et le début de 1985. La seconde entre la fin de 1995 et le début des années 2000.  Quelles conséquences pouvons-nous en tirer ? Que l’Europe est entrée dans son troisième grand épisode d’enlisement aggravé par un désajustement du change et que la sortie est toujours précédée d’une forte correction des parités.
Le premier épisode de baisse de l’euro est  lié à une volonté de la FED de casser l’inflation aux États-Unis sous l’égide de Paul Volker. Ce dernier porte les taux directeurs US de 11  en 1979 à 20 % en juin 1981. L’épisode prendra fin avec les accords du Plaza. L’inflation sera vaincue au prix d’une lourde récession et les Etats-Unis connaissent alors une longue phase de reprise sur fond de détente des taux d’intérêt qui accompagnera le reflux du dollar.

 

Mais la résolution de la crise par les États-Unis aura de lourds effets collatéraux pour l’Europe, qui subira le triple choc de la hausse du pétrole, de celui des taux d’intérêt et de celui du dollar. Un environnement qui la piège dans une stagflation prolongée. Elle ne se replacera vraiment dans le sillage de la reprise américaine qu’en 1986-1987. Sous l’effet d’une réappréciation des devises européennes et de la décrue des prix du pétrole après 1985. Quelle conséquence en tirer ? Que les Etats-Unis ont joué la partition qui les arrangeait : America first en somme. Ce jeu en solo a retardé les ajustements européens et soumis le SME à des tensions extrêmes.

 

Le second épisode entre 1995 et 1998 est différent. Mais là encore il se joue sur fond de décalage conjoncturel. Les Etats Unis en lourde récession après la crise des saving loans vont laisser glisser le dollar. La réunification allemande au même moment maintient les taux d’intérêt européens en tension favorisant la surévaluation de l’euro. Et, l’Europe ne parvient pas à se mettre en remorque de la reprise américaine. Le chemin vers l’obtention des critères de Maastricht en est compliqué d’autant. Face à l’impossibilité Européenne de s’extraire du piège de  la croissance molle, c’est la spéculation des marchés qui va faire sauter le carcan des changes surévalués et des velléités d’arrimage  prématurés au Deutsch mark. A nouveau, l’Europe prendra avec retard le sillage de la reprise américaine.

 

L’enseignement de cela n’est pas qu’il aurait un lien mécanique et miraculeux entre la baisse de la parité et la croissance. Mais plutôt 1/ que les désajustements du change ont à plusieurs reprises étaient des facteurs aggravants des crises européennes. 2/ que ces désajustements sont subis et découlent de l’incapacité européenne à se coordonner et du primat américain sur le pilotage du change, qui l’utilisent à leur avantage dans les premiers temps d’une crise 3/ Que l’ajustement du change joue un rôle décisif pour sortir l’Europe  de ses impasses.

 

Olivier Passet, Baisse de l'euro face au dollar : les leçons de l'histoire, une vidéo Xerfi Canal



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