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Démondialisation ou régionalisation mondiale ?

Publié le mardi 4 novembre 2014 . 4 min. 04

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Xerfi Canal présente l'analyse d'Olivier Passet, directeur des synthèses de Xerfi

 

Les fameux global imbalances, ces déséquilibres bilatéraux gigantesques des transactions courantes qui avaient atteint leur point d’orgue à la veille de la crise de 2007-2008, sont devenus emblématiques des dérèglements de la mondialisation.

 

- Emblématiques de l’hyperconsommation américaine à crédit et des déséquilibres financiers qui sous-tendaient la croissance des années 2000.

 

- Emblématiques de la montée en puissance des émergents sur les marchés mondiaux, et notamment de la Chine.

 

- Emblématique du délitement parallèle de l’offre exportable des pays avancés.

 

7 ans après le début de la crise, ces déséquilibres se sont atténués. Le déficit des paiements américains ne représente plus que la moitié de ce qu’il était en 2007. L’excédent chinois a lui-même fondu de moitié. Le Japon est revenu à l’équilibre. Seule l’Europe s’inscrit à contre-courant, en devenant la nouvelle région hyperexcédentaire, rivalisant presque avec les positions chinoises d’avant crise. Les global imbalances se sont atténués et se sont reconfigurés.

 

Quel sens faut-il donner à ces évolutions ?

 

1/ Le désendettement des pays avancés à fait son œuvre. Le rééquilibrage partiel des échanges bilatéraux tient d’abord au reflux de la demande privée à crédit, aux Etats-Unis et ailleurs.

 

2/ L’Europe est devenue  l’épicentre de la déflation mondiale, prenant la relève du Japon comme zone de demande dépressionnaire et d’excédent massif.

 

3/ La Chine, n’a pas joué le jeu du recentrage sur sa demande intérieure. Elle a stabilisé son excédent à haut niveau à travers un double mouvement de décélération de ses importations et de ses exportations.

 

4/ Ce rééquilibrage par le bas, a intensifié les déséquilibres réels, autrement dit la déflation. Le reflux de la demande des pays développés n’a pas été compensé par une prise de relai des émergents

 

Le volume du commerce mondial a donc fait les frais du rééquilibrage partiel des échanges bilatéraux. Sa tendance marque clairement le pas puisqu’il ne progresse plus qu’au rythme de 2 % depuis 7 ans alors qu’il croissait de 6,5% par an dans les années d’avant-crise.

 

Ce ralentissement des échanges croisés marque-t-il pour autant un coup d’arrêt à la mondialisation et peut-être même un début de démondialisation ?A l’appui de cette thèse, la montée tendancielle de la propension à importer des économies de l’OCDE s’est interrompue. Autrement dit, le mouvement d’interdépendance croissante des économies et d’extension mondiale des chaînes de valeur n’a plus la même intensité.

 

Mais pour parler avec certitude de démondialisation, il faudrait avoir des signaux plus probants d’une relocalisation de l’offre exportable sur le territoire des pays avancés. Or l’ascendant pris par les Etats-Unis ou l’Allemagne s’est plutôt fait au détriment des autres pays développés. On voit peut-être aussi se dessiner un point d’inflexion concernant la part de la valeur manufacturière dans le PIB depuis 2009. Mais, le mouvement est encore ténu et correspond davantage à un simple rattrapage post crise ;  Il correspond aussi au fait que les pays développés ont stabilisé leurs parts de marché mondiales. La Chine pour sa part importe moins parce qu’elle exporte moins. Crise des débouchés oblige. Pas sûr en revanche que le contenu en importation de ses produits soit moindre. 

 

La pose que connaît le processus d’internationalisation traduit-elle dès lors une tendance plus profonde de démondialisation ?  Peut-être que le terme de re-régionalisation de la mondialisation est à ce stade plus approprié, avec notamment un recentrage des échanges sur les pays développés.

 

Olivier Passet, Démondialisation ou régionalisation mondiale ?, une vidéo Xerfi Canal


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