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La croissance réelle travestie par l'archaïsme statistique

Publié le jeudi 21 mai 2015 . 4 min. 15

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Xerfi Canal TV présente l'analyse d'Olivier Passet, directeur des synthèses - Xerfi

 

Voici une vidéo en point d’interrogation ? Notre comptabilité nationale n’est-elle pas à la veille d’une révolution majeure ? Peut-on entrer dans le monde du Big Data, de la traçabilité de presque tout, sans que nos indicateurs de suivi économiques ne soient profondément remis en cause dans leur contenu comme dans leur process d’élaboration ? Notre comptabilité nationale n’a finalement que peu évolué depuis l’après-guerre. De par son cadre, né de la théorie keynésienne, ou de par  ses matériaux primaires destinés à son élaboration : les recensements, les enquêtes, et toute la palette des registres administratifs : fiscaux, sociaux, d’entreprises etc.


Il ne s’agit pas de nier les progrès. L’uniformisation des méthodes entre pays a permis de renforcer la comparabilité des données ; Les techniques de partage entre prix et volumes se sont également améliorées (indices de prix chaînés, prix hédoniques etc.) ; Le capital immatériel est également mieux appréhendé avec la prise en compte des droits de propriété, des logiciels, de la R&D etc. Mais notre nouvelle capacité à tracer chaque transaction, chaque produit, à les localiser peut-elle ne bouleverser que les grands acteurs privés de l’économie 2.0. Se peut-il que notre principale usine à données que constitue l’INSEE ne soit pas directement concernée par cette irruption du Big data ? D’autres acteurs statistiques ne pourraient-ils pas émerger demain, concurrençant l’organisme national, avec des délais plus courts d’élaboration, des données plus fines, plus modulables. Je ne sais pas répondre à cette question, mais curieusement lorsque je recoupe sur Google, les mots comptabilité nationale, INSEE et Big Data, rien ne sort… La réflexion si elle existe reste visiblement confidentielle. Je tombe en revanche sur cette citation de Matteo Pacca, directeur associé de McKinsey en France, de 2013, « Il y a plus de données sur les Français chez certaines organisations américaines qu'à l'Insee », en l’occurrence chez Google, Facebook, Amazon, et chez les grands acteurs installés du stockage, du logiciel et de l'analytique.

 

Mais avant même d’imaginer un grand Big Bang comptable, il est frappant de voir comment notre outil statistique peine toujours plus à décrire l’économie d’aujourd’hui. Très peu de progrès ont été accomplis dans l’appréhension des services. Leurs flux demeurent encore pour beaucoup, par convention appréhendées comme la somme des coûts destinés à les produire. L’idée de mesurer le service rendu, en matière d’éducation, de santé, de finance, de commerce reste dans les limbes. Avec pour résultat que, pour l’INSEE, la productivité n’a pratiquement pas progressé en 30 ans pour 70% de l’économie. Si je prends le domaine des études par exemple, et que je me retourne un peu plus de 25 ans en arrière, où les données étaient encore saisies à la main, ou l’économétrie se faisait par carte perforée, où la PAO était une phase lourde du process d’élaboration… où le moindre rapport public demandait plus d’un an voir 2 d’élaboration contre 15 jours à quelques mois aujourd’hui… puis-je croire que la productivité a fait du surplace. Il est clair que nous ne savons pas mesurer la richesse produite et surtout sa qualité. Pas étonnant alors de voir que le contenu en emploi de la croissance ne cesse d’augmenter dans nos économies développées. Mais est-ce le contenu en emploi qui augmente, ou le contenu en croissance de nos emplois qui est sous-estimé depuis des années ? Et sur ce point on retrouve précisément mon interrogation initiale sur le Big-data. Avec le gisement d’informations dont nous disposons sur les usages, l’idée de mesurer un service rendu est-elle à ce point inatteignable, ou est-ce nos routines administratives qui retardent l’éclosion et l’expérimentation de nouvelles méthodes ?


Olivier Passet, La croissance réelle travestie par l'archaïsme statistique, une vidéo Xerfi Canal TV


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