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Xerfi Canal présente l'analyse d'Olivier Passet, directeur des synthèses économiques de Xerfi

 

Les crises, lorsqu’elles sont profondes et qu’elles sortent de la respiration normale du cycle des affaires, témoignent de transformation profonde du système productif. Entre 2008 et 2013, l’économie française a détruit 125 000 emplois et 350 000 emplois salariés dans le secteur privé. C’est dans cet environnement global de destruction nette d’emploi, de fractionnement des statuts, qu’a été établi le palmarès des 500 premières entreprises créatrices net d’emploi en France qui a servi de base à l’étude Xerfi intitulée "Créations nettes d'emplois : Palmarès des entreprises et des secteurs"
Et ce contexte exceptionnellement long de contraction de la sphère privée joue comme un tamis qui sélectionne les modèles d’affaires les plus robustes, les positionnements les plus porteurs. Il éprouve les stratégies gagnantes. Il écrème le palmarès des entreprises simplement portées par le versant ascendant du cycle. Autrement dit, il nous révèle la composante positive du processus de destruction créatrice qui redessine le visage de notre positionnement productif.


J’aimerais ici, souligner 5 enseignements principaux de ce classement, qui bouscule beaucoup d’idées reçues :
Premièrement et c’est probablement le principal enseignement du Palmarès. Le top 100 des créateurs nets d’emplois se compose à 63% d’ETI (de moins de 5 000 salariés), parfois encore à l’état de PME ou de micro-entreprises en 2008, fréquemment méconnues du grand public (O2 Développement, Armonia, Acticall, ID Logistics, Neuronnes, Vitalliance, Figeac Aero, OVH, etc.). Ces entreprises volent souvent la vedette aux grands groupes. Et si l’on scrute de près ces entreprises, on voit les problématiques de croissance externe et de développement international apparaissent de plus en plus tôt dans la vie des entreprises. Par ailleurs, 15 groupes créés ou implantés depuis moins de 10 ans se hissent aussi dans le top 100 des créateurs nets d’emplois. Dans les premières places du classement, on trouve notamment A2Micile, Amazon, Vente-privee.com et Showroomprivé.com. Contrairement aux idées reçues, le tissu français est capable de se régénérer.

 

Deuxièmement, les grands groupes peuvent encore créer de l’emploi en masse quand ce sont des leaders technologiques mondiaux.  Seuls 8 groupes du CAC 40 et seules 18 des 120 premières capitalisations françaises se hissent dans le TOP 100 des créateurs. Et au total, 37 des 200 plus grandes entreprises françaises (celles de plus de 5000 salariés sur le territoire hexagonal) apparaissent dans le TOP 100. C’est peu par rapport à l’aura de ces groupes auprès des médias et des étudiants des grandes écoles. C’est beaucoup, en revanche, par rapport à la population de ces entreprises (18%) et à l’idée que les grandes structures internationalisées ne seraient plus en mesure de créer de l’emploi sur leur territoire d’origine. Surtout, deux tiers des créations nettes d’emplois du top 100 sont le fait de ces grands groupes.

 

Troisièmement, 2 grands pôles d’entreprises s’affirment comme moteurs dans la création d’emplois en France :

 

1/ les activités BtoB de services à forte valeur ajoutée   : 35 des 100 premières entreprises du palmarès opèrent dans les services informatiques (Sopra, Neuronnes, Econocom, etc.), ou le conseil, l’ingénierie ou le facility management (Deloitte, Altran, Alten, Accenture etc.), une proportion très supérieure à la moyenne nationale ; Ils contribuent à près du quart des créations d’emplois du top 100.

 

2/ les activités de service ou de soutien aux particuliers : 35 des 100 premières entreprises du palmarès opèrent dans le commerce, l’hébergement, la restauration et les services à la personne. Ils représentent 39% des créations d’emplois du top 100. Ces groupes consolident et organisent l’emploi émietté de leur secteur, qui relevait majoritairement d’une logique de gré à gré entre ménages employeurs et personnel à domicile. Ils bénéficient aussi de l’accroissement des besoins d’aide à domicile et d’hébergement médico-social liés au vieillissement.
Quatrièmement, l’industrie détruit bien globalement de l’emploi en France. Mais pour créer de l’emploi, la France peut encore compter sur l’industrie : 17 groupes industriels, dont un tiers dans l’aéronautique, se hissent dans le classement ;  Avec près plus de 25 % des emplois créés, l’industrie constitue même le macro-secteur le plus représenté du palmarès. Derrière ces groupes, plusieurs dénominateurs communs : ils sont souvent implantés en France depuis longtemps, ils emploient majoritairement des salariés qualifiés, ils sont fortement tournés vers l’export et ils investissent de manière conséquente en R&D sur le territoire.

 

Enfin,  la transition Iconomique que nous évoquons souvent sur Xerfi, cette révolution numérique  qui transforme la façon de produire presque tout, est bien palpable dans ce classement :

 

• A travers la montée en puissance du E-commerce (on en dénombre 3 dans le top 100) et le poids des entreprises qui offrent des services informatiques (on en dénombre 11 dans le top 100)

 

• A travers l’hyper-représentation des entreprises qui structurent leur offre autour de solutions plus que de produits, à destination des entreprises comme des particuliers et dont le modèle d’affaire est profondément lié à Internet.

 

• A travers le poids des activités à forte intensité en qualification… mais aussi à la montée concomitante des activités porteuses d’emploi peu qualifié… une polarisation au détriment des qualifications intermédiaires typique des phases de transition technologique.
Au final, ce bilan ne notre système productif est tout, sauf celui du mort vivant que les commentateurs se complaisent à décrire.

  
Olivier Passet, La régénération du tissu productif français : les créateurs d'emploi, une vidéo Xerfi Canal


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