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Ouverture le dimanche : l'opportunité cachée… et manquée

Publié le jeudi 18 décembre 2014 . 3 min. 27

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Xerfi Canal présente l'analyse d'Olivier Passet, directeur des synthèses de Xerfi

 

C’est sans doute le plus gros morceau du projet de loi Macron sur l’activité. Faire passer le nombre d’ouvertures dominicales sur autorisation du maire de 5 à 12 jours par an. Et mettre en place des  « zones touristiques internationales » autorisant le travail dominical et tous les soirs jusqu’à minuit. Une extension bien circonscrite des horaires atypiques pour les uns. Qu’il ne faut pas dramatiser donc. Une brèche de plus qui ouvre la boite de pandore des dérogations à la règle, qui asservit un peu plus le droit social à la logique de rentabilité pour les autres. Une mesure inefficace sur le plan de la croissance et de l’emploi pour tous ses détracteurs de surcroît.

 

C’est sur cette dernière affirmation que j’aimerais m’attarder, car elle me paraît partiellement fausse.

 

Oui, l’extension des plages d’ouverture n’exerce qu’un effet de second ordre voire nul sur le volume des affaires dans le commerce. Tout cela se solde par des vases communicants d’un circuit à l’autre, d’un jour à l’autre comme le signalait une étude du Credoc de 2008. Sans parler de la concurrence déloyale que génère ce type d’exception. Elle peut au mieux réduire quelques effets d’engorgement. A l’exception cependant des zones touristiques, dont la fermeture le dimanche fait migrer une partie de la demande vers d’autres métropoles européennes. Londres en particulier. Effet de second ordre néanmoins.

 

En revanche ce qui est dit sur l’effet en termes d’emploi d’une extension des plages d’ouverture me paraît plus contestable.  Elargir les plages horaires dans le commerce et augmente le besoin en personnel à chiffre d’affaire constant ou quasi-constant. Si la mesure est généralisée du moins. Elle accroît donc le contenu en emploi du secteur et revers de la médaille, réduit donc la productivité du secteur.

 

L’élargissement des plages horaires prendrait alors une dimension particulière en France où le secteur du commerce est un des plus productifs des pays développés, mais aussi l’un des moins pourvoyeur d’emplois. On sait qu’à échelle de taille équivalente la plupart des pays développés (le Royaume-Uni, les Etats-Unis, la moyenne des pays de la zone euro ont entre 700000 et 1 millions d’emplois supplémentaires dans le commerce.  Le plus souvent à temps partiel.  En somme, le commerce peut être une mine de petits jobs.

 

L’incitation à ouvrir et à embaucher existe cependant si le coût horaire du travail diminue. Et non s’il augmente contrairement à ce que prévoit la loi. Alors la cohérence voudrait que l’extension des horaires soit adossée à un dispositif d’emplois aidés marchand, sous forme d’exonération de charges.
Je ne suis pas un défenseur des politiques de minijob et d’atomisation de l’emploi lorsqu’elles deviennent l’alpha et l’oméga de la politique de l’emploi. Le plein emploi affiché par la plupart des pays développé n’est plus qu’un pseudo plein emploi. Avec des effets délétères à long terme sur la productivité, l’accumulation de capital humain les inégalités, et des bombes à retardement,  en matière de pauvreté et d’équilibrage des régimes sociaux quand cette population atteindra la retraite.

 

Mais dans les circonstances de chômage de masse, et au nom de l’urgence, se doter d’un outil de développement  d’emplois aidés marchands, même à temps partiel, visant la population au chômage et non les salariés en place est une idée qui mérite attention.  Ce n’est malheureusement pas le schéma qui sous-tend la loi Macron à l’heure actuelle.

 

Olivier Passet, Ouverture le dimanche : l'opportunité cachée… et manquée, une vidéo Xerfi Canal


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