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Un bilan du dogmatisme rigoriste de la zone euro

Publié le mardi 13 janvier 2015 . 3 min. 58

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Xerfi Canal TV présente l'analyse d'Olivier Passet, directeur des synthèses de Xerfi

 

Petit calcul de coin de table concernant l’impact des politiques de rigueur en zone euro.
Premier constat d’abord au regard de la croissance observée. La croissance de la zone euro était sur un rythme de 2 % entre le début de 2000 et de 2008. Le PIB a ensuite décroché de 5,8% entre le début de 2008 et le milieu de 2009. Depuis 2010 elle s’est replacée sur un trend de 0,3% environs. Non seulement le niveau du potentiel a été amoindri, mais son rythme a par la suite été altéré.
Que la crise d’endettement internationale produise un décrochage non réversible du PIB était anticipé. Qu’elle altère ensuite le taux de croissance potentiel à long terme était moins probable. On parlait alors de crise en forme de L. C’est d’ailleurs de que l’on observe aujourd’hui aux États-Unis.
Considérons maintenant que cette altération post-crise de la croissance zone euro soit le fruit de nos erreurs de pilotage macroéconomique. Que la croissance en volume, mais aussi en valeur se soit maintenue sur son rythme d’avant crise. Scénario en L donc. Le PIB nominal européen serait aujourd’hui supérieur à plus de 1000 milliards à ce qu’il est aujourd’hui. Une perte de richesse qui représente 3 fois de coût de l’annulation totale de la dette publique grecque ou le coût de l’annulation du tiers des dettes grecques, espagnoles et italiennes réunies. Voilà qui en dit long sur la rationalité des options européennes.
Raisonnons maintenant de façon moins ad-hoc. Imaginons qu’à partir de 2010, la zone euro ait opté pour une stricte neutralité budgétaire. Quelle ce soit épargnée l’effort de consolidation collective équivalent à 4 points de PIB, soit 0,8 point par an lorsque l’on se réfère à la variation du déficit primaire structurel. Retenons ici les évaluations du FMI sur la sensibilité de la croissance  à 1 point de PIB de réduction du déficit structurel : entre 0,9 et 1,7 d’après ses récentes estimation, et d’autant plus supérieur à 1 que le PIB est en-dessous de son potentiel. Je retiendrais ici 1,5. Ajoutons un effet de 0,3 point sur l’inflation, très probablement sous-estimé. L’Europe aurait donc perdu 1,8 % de croissance nominale chaque année en 2012-2013-2014. Moins en 2011 si l’on tient compte des délais de transmission des politiques de rigueur.
Imaginons maintenant que les pays européens se soient contentés d’une stricte neutralité budgétaire dès le début de 2011. Le déficit structurel se serait en cumulé dégradé de 3,1 points du PIB. La zone aurait a contrario réduit la composante conjoncturelle du déficit 2,8 points. Le déficit de la zone euro ne serait donc que légèrement supérieur à ce qu’il est aujourd’hui, de l’ordre de 0,2 à 0,3 points du PIB. Le ratio d’endettement public au sens de Maastricht serait pour sa part inférieur de 4 points à ce que l’on observe aujourd’hui. De l’ordre de 87-88% au lieu de 92% actuellement.
Comment ne pas alors être saisi par le non-sens le la stratégie collective des autorités européennes et par de dogmatisme qui les a aveuglé alors même que l’OCDE et le FMI n’ont cessé de tirer la sonnette d’alarme sur cet entêtement absurde. Nous avons sacrifié des centaines de milliards de PIB et saper la croissance potentielle au nom.


Olivier Passet, Un bilan du dogmatisme rigoriste de la zone euro, une vidéo Xerfi Canal TV


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