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Une crise décisive de la zone euro est inéluctable

Publié le jeudi 19 mai 2016 . 5 min. 22

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Xerfi Canal TV présente l'analyse d'Olivier Passet, directeur des synthèses - Xerfi

 

Nous l’avons dit maintes fois, la zone Euro a opté pour le mode de résolution de ses problèmes le plus coûteux en termes de croissance et d’emploi. Il n’en reste pas moins qu’elle a procédé à des ajustements, dont on est en droit d’attendre les dividendes.

 

Les pays du Sud, dont la consommation et l’investissement résidentiel s’étaient emballés, au mépris des équilibres externes, ont payé au prix cher cette stratégie. C’était tout le but des dévaluations internes. Remettre la demande des ménages en ligne avec la capacité d’offre solvable des différentes économies.  El les résultats sont aujourd’hui bien tangibles :

 

La dynamique des coûts salariaux a été cassée dans le sud. La divergence des coûts unitaires a pris fin et une partie des écarts a été résorbée. Les parts de marché se sont peu ou prou stabilisées etc…

 

Le sous-financement de la protection sociale a été corrigé, notamment en Espagne et en Italie concernant les retraites.

 

Les croissances redémarrent aujourd’hui laissant augurer la possibilité d’une reprise du mouvement de rattrapage de la périphérie sur des bases plus saines et plus soutenable. On pourrait alors s’arrêter à ce simple bilan de la purge douloureuse mais utile, qui n’aura été qu’une parenthèse dans la jeune histoire déjà houleuse de l’euro. Une sorte de coût d’apprentissage en quelque sorte qui nous permettrait de repartir sur une base assainie.

 

A cela près, que cette lecture focalisée sur la compétitivité coût fait totalement l’impasse sur les fondements réels de la croissance. Je voudrais mettre ici en avant trois indicateurs clés, pour montrer que l’Europe n’en n’a pas fini avec les forces de divergence qui menacent son intégrité, et qui tôt ou tard remettront l’euro sous pression.

 

Regardons d’abord l’effort d’investissement productif et collectif des différentes économies (hors investissement résidentiel donc), rapporté au PIB. Que voyons nous, que le Sud a décroché et que le mouvement de restauration, encore incomplet, observé en Espagne constitue une exception.

 

Regardons ensuite les dépenses d’éducation par étudiant, exprimées en parité de pouvoir d’achat ou en proportion du PIB. Là encore le retard du Sud est chronique et entérine un écart permanent de productivité.

 

Plus grave encore. Le taux de chômage des plus qualifiés. Le diplôme protège beaucoup moins du chômage dans les pays du sud. Cet écart est le reflet d’une structure productive à la traine en termes de qualification. Mais il entraîne de surcroît une déqualification des diplômés et un gaspillage considérable des ressources investies dans le capital humain extrêmement préoccupant.

 

Résultat, la productivité en porte la marque. Certes la productivité horaire semble avoir bondi en Espagne, et dans une moindre mesure au Portugal, sous l’effet des destructions massives d’emploi, notamment dans le secteur à faible productivité de la construction. Mais passé cet épisode d’ajustement brutal de l’emploi, il n’existe pas de vraie dynamique endogène de croissance dans les pays du sud. Si l’on veut s’en convaincre on peut aussi se référer à la productivité globale, qui synthétise la productivité du capital et du travail. La périphérie n’a pas, répétons-le, de moteur de croissance endogène.

 

Bref, la machine à diverger est toujours là. Passé l’épisode positif pour tous de la décrue de l’euro et des prix des matières premières, et du rebond mécanique de la croissance après le sur ajustement de la crise, il est à craindre qu’elle réimprime sa marque sur la dynamique européenne. Et la seule chose que propose in fine l’Europe aux pays retardataires, c’est de maintenir leur rang et de rester des zones de faibles coûts qu’internalise le cœur industriel de l’Europe.

 

Olivier Passet, Une crise décisive de la zone euro est inéluctable, une vidéo Xerfi Canal TV


Mots clés :

Europe / Zone euro

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