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Echec sur le chômage, et après ?

Publié le lundi 3 février 2014 . 4 min. 11

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Xerfi Canal présente l'analyse d'Olivier Passet, directeur des synthèses économiques de Xerfi

Echec sur le chômage ! Pari perdu ! La caisse de résonnance médiatique et la dictature de dernier chiffre ont encore fait son oeuvre face à un gouvernement qui avait tendu le bâton pour se faire battre. Alors, au-delà du « pile ou face » statistique joué par le chef de l'État, revenons plus posément sur les tendances de fond et les chances véritables d'inverser la courbe.

Finalement, la légère augmentation des chômeurs de catégorie « A », en décembre, a au moins un avantage, du strict point de vue statistique. Elle est conforme à la vraie tendance. Elle nous épargne le triomphalisme excessif autour d'un point mensuel qui, même s'il avait été en  légère baisse, aurait voilé la dynamique de fond. Car ni la baisse, ni même la stabilisation ne sont encore là. Le constat d'une nette inflexion depuis mai 2013 est en revanche indéniable. La vérité est qu'une très légère dérive haussière demeure, mais qui n'a plus rien à voir avec ce que l'on pouvait observer avant avril : depuis avril le chômage progresse  au rythme annuel de 1,8 % (60 000 par an), soit 7 fois moins vite que lors des 12 mois qui ont précédé. Compte tenu de l'arrière-plan de croissance très molle que traverse l'économie française, le résultat peut être salué.

L'absence de stabilisation provient d'abord du fait que l'économie française continue à détruire des emplois. Même si le rythme de destruction ralentit graduellement, il demeure soutenu. Au premier trimestre 2013, le secteur privé détruisait de l'emploi hors intérim au rythme de 35 000 par trimestre, puis de 25 000 au second trimestre et enfin de 16 000 au troisième, soit de 60-65 000 par an. Ce flux continu de destruction d'emplois permanents est particulièrement intense dans l'industrie où le processus de restructuration et de restauration de la productivité n'est pas achevé.
Or, le redressement de l'emploi intérimaire est à ce stade insuffisant pour stabiliser l'emploi marchand. En hausse depuis juin, son rythme est encore insuffisant pour compenser les tendances de l'emploi permanent (1400 emplois mensuels de juin  à octobre). Les premières estimations de novembre laissent entrevoir une nette accélération (+12 250 sur un mois), mais qui demande encore confirmation.

C'est sur cette base que le gouvernement cherche à inverser la courbe du chômage avec un temps d'avance sur ce que produiraient les tendances spontanées de l'économie. L'équation est simple : pour inverser la courbe du chômage à ce stade, cela signifie en substance de créer des emplois aidés au rythme de 5000 par mois, ou plus. Et c'est bien le retard à l'allumage des emplois aidés qui constitue dans le contexte actuel, la principale cause du ratage gouvernemental. Fin novembre, la DARES estimait à 65 300 les emplois d'avenir. Assez loin des 100 000 visés pour décembre. Mais d'autres gros bataillons d'emplois aidés comme le CIVIS (contrat d'insertion dans la vie sociale) sont passés sous silence. Idem pour les contrats en alternance, dont on sait que les entrées ont baissé de 33 000 sur un an. La communication sur les seuls emplois d'avenir fait illusion, car dans sa globalité l'emploi aidé n'a probablement pas ou a peu augmenté.

Ce retard à l'allumage de l'emploi aidé, peut réserver quelques bonnes surprises sur le chômage début 2014. La conjonction d'une reprise de l'intérim, d'une concentration du tir de l'emploi aidé sur le tournant 2013-2014 et d'un ralentissement graduel des destructions d'emplois permanents pourrait produire un bel affichage. Mais pas une tendance. Car attention, les cartouches de l'emploi aidé sont limitées. Pérenniser le mouvement nécessitera plus de croissance. Le pari  est bien là.

Olivier Passet, Echec sur le chômage, et après ?, une vidéo Xerfi Canal

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