Connexion
Accédez à votre espace personnel
Recevez nos dernières vidéos et actualités quotidiennementInscrivez-vous à notre newsletter
ÉCONOMIE
Décryptages éco Intelligence économique Intelligence sectorielle Libre-propos Parole d'auteur Graphiques Notes de lecture
STRATÉGIE & MANAGEMENT
Comprendre Stratégies & Management A propos du management Parole d'auteur
IQSOG
RUBRIQUES
Économie généraleFranceEurope, zone euroÉconomie mondiale Politique économique Emplois, travail, salairesConsommation, ménagesMatières premières Finance Géostratégie, géopolitique ComprendreManagement et RHStratégieMutation digitaleMarketingEntreprisesFinanceJuridiqueRecherche en gestionEnseignement, formation
NEWSLETTERS
QUI SOMMES-NOUS ?


France : la rupture inévitable

Publié le lundi 22 avril 2013 . 4 min. 39

Voir plus tard
Partager
Imprimer
Xerfi Canal présente l'analyse d'Olivier Passet, directeur des synthèses économiques de Xerfi

La zone euro condamne aujourd'hui l'économie française à une triple peine. Celle de l'hyper-compétitivité allemande. Celle d'un euro surévalué réglé au diapason de la puissance industrielle allemande. Celle de la purge budgétaire qui sape la demande intérieure. La conjonction de ces trois éléments est intenable. Elle fait plonger l'Europe. Elle enraye maintenant la reprise mondiale. L'impasse que constitue la politique baptisée pudiquement « désendettement compétitif » était en début d'année encore un point d'interrogation. C'est désormais une réalité, une certitude. La France est en récession pour la troisième fois en 6 ans… et la ponction fiscale de près de 2 points de PIB programmée dans la loi de finance 2013 n'a pas encore produit ses effets négatifs, que déjà le gouvernement songe à durcir sa politique d'austérité pour 2014. Or c'est bien l'incapacité de la France à retrouver le chemin de la croissance qui empire la dérive budgétaire et qui va provoquer inexorablement la défiance des marchés financiers. La croissance se dérobe à un rythme tel que la stratégie de réduction du déficit est vouée à l'échec. Dans le même temps, la récession accélère la destruction de l'appareil productif, comme en témoigne la litanie des défaillances d'entreprises. Les conditions d'une nouvelle crise de défiance européenne sont de la sorte réunies. D'autant que les mécanismes de sauvegarde financière européens, mis en place par Mario Draghi, ne sont déjà plus à la hauteur des risques. Leur activation est conditionnée par la mise sous tutelle des politiques nationales… et la promesse de crans supplémentaires de rigueur. Dans l'état délétère de la croissance européenne, ces mécanismes sont déstabilisants et nul doute que les marchés mettront à l'épreuve ces dispositifs dont le caractère inachevé est patent….le débat sur les Eurobonds n'a pas été relancé par hasard par Georges Soros. Il reviendra inévitablement sur le devant de la scène. A cela s'ajoute le handicap terrible d'un niveau de l'euro surévalué pour les entreprises françaises. Seule l'Allemagne est en mesure de s'en accommoder. Elle en tire même parti en important les faibles coûts de son hinterland de la Mitteleuropa et en exportant massivement vers les pays émergents. Les pays de l'est y trouvent leur compte en se plaçant dans le sillage allemand. Mais cette stratégie a des conséquences désastreuses pour les autres pays de la zone euro. Pour les pays du sud de la zone euro qui n'ont pour seule perspective que de se résoudre à devenir une sorte de Floride de l'Europe » tant leur appareil productif se disloque.…. pour les pays intermédiaires de la zone euro qui sont à la fois évincés des marchés à l'exportation et disqualifiés des chaînes de valeur allemandes. Répétons-le, tout cela est intenable économiquement, mais aussi politiquement. Une stratégie de rupture va devoir faire sauter l'un des trois verrous que j'ai évoqué. Attendre une inflexion de l'Allemagne, même après les élections, est illusoire. Le dumping fiscal et social auquel elle se livre est nécessaire à sa stratégie d'expansion commerciale vers les pays émergents. Elle a dévalué fiscalement rappelons- le en 2007-2008 alors même que son excédent courant excédait 6% du PIB. Il ne reste dès lors que deux options au gouvernement français. Première option : le coup de poker de la sortie de l'euro. Il ne fait aucun doute que le coût serait élevé. Il ne fait aucun doute que l'affaiblissement de l'appareil productif ne permettra pas un rebond rapide des exportations même avec une monnaie dévaluée. Non, le principal objectif serait de regagner une liberté de conduite des politiques économiques. Deuxième option : opérer un tournant budgétaire et doctrinal aussi important que celui de 1983. Relâcher la cible de la baisse des déficits, rationaliser néanmoins la dépense publique…. Non pour réduire le déficit mais pour s'engager à son tour dans la concurrence fiscale et sociale acharnée qui s'est installée en Europe et afin de financer une relance industrielle massive. La France prendrait ainsi acte de l'absence de coopération en Europe. "

Olivier Passet, France : la rupture inévitable, une vidéo Xerfi Canal


x
Cette émission a été ajoutée à votre vidéothèque.
ACCÉDER À MA VIDÉOTHÈQUE
x

CONNEXION

Pour poursuivre votre navigation, nous vous invitons à vous connecter à votre compte Xerfi Canal :
Déjà utilisateur
Adresse e-mail :
Mot de passe :
Rester connecté Mot de passe oublié?
Le couple adresse-mail / mot de passe n'est pas valide  
  CRÉER UN COMPTE
x
Saisissez votre adresse-mail, nous vous enverrons un lien pour définir un nouveau mot de passe.
Adresse e-mail :