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Perte de contrôle de groupes français : le risque fort

Publié le lundi 27 janvier 2014 . 3 min. 36

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Xerfi Canal présente l'analyse d'Olivier Passet, directeur des synthèses économiques de Xerfi

La récente augmentation de capital de Peugeot et l'entrée en force du constructeur chinois  Dongfeng dans l'actionnariat du groupe a relancé les spéculations sur le risque de perte de contrôle de grands groupes français. L'Etat s'est mis pour l'heure en position de défense de l'identité nationale du groupe. Mais la participation à part égale de l'Etat, de Dongfeng et de la famille Peugeot ouvre vraisemblablement une ère de gouvernance à trois et une forte incertitude sur le devenir du groupe.

On le sait, et nous l'avons maintes fois souligné, les sorties de crise sont propices aux opérations de fusion-acquisition. La période est en effet favorable  à une concentration et à une redistribution des cartes entre gagnants et perdants d'un même secteur d'activité ou d'un même c?ur de métier. Lorsque l'horizon conjoncturel se dégage, ceux qui ont préservé ou rapidement restauré leur puissance de feu financière repartent dans des stratégies offensives.

Et c'est bien ce que l'on voit déjà aux États-Unis ou le marché des FUSAC a bondi de 14 % en 2013. Il a en revanche décroché encore en Europe l'an dernier, avec un recul de 23%, touchant son plus bas depuis 10 ans : conjoncture réelle et financière obligent. Et ce sont aujourd'hui les investisseurs anglo-saxons qui sont les plus actifs. De là vient la menace, car les entreprises européennes partent avec un temps de retard dans cette reprise des hostilités. Et partir avec un temps de retard, expose au risque d'être une proie.

Plusieurs signaux peuvent aujourd'hui mettre en alerte:

1- La participation étrangère dans le capital des entreprises du CAC 40 qui a fortement augmenté depuis 2010 (4,3 points). Elle atteignait début 2013, 46,3 %, rejoignant ses pics de 2004-2006. Cette montée en puissance s'étant principalement réalisée à travers une participation accrue des non-résidents (américains et britanniques notamment) à des augmentations de capital.

2- Les écarts de valorisations entre les marchés  français, allemands, japonais, britanniques ou américains soulignent que les risques de prédation sont élevés pour la France. Les cotations françaises  demeurent à 30 % de leur Pic d'avant-crise quand le Japon est à 10 % et que l'Allemagne et le Royaume-Uni viennent d'effacer leurs pertes. Le SP500, quant à lui,  surplombe de 19 % ses précédents sommets. Autrement-dit les entreprises françaises sont bon marchés et alors le potentiel de hausse de leur rentabilité est élevé.

3- D'importants groupes hexagonaux affaiblis par la crise sont confrontés dans leur secteur à des rivaux bien portants. C'est le cas notamment de toute la branche transport d'Alstom qui intéresse japonais, allemands, chinois ou italiens. C'est encore le cas d'Alcatel Lucent pris dans un processus de vente à la découpe, ou encore, dans le sillage de Peugeot, de l'équipementier Faurecia.

Alors attention, à ce talon d'Achille français en sortie de crise. Car derrière le contrôle des centres de décision, se profilent d'autres enjeux lourds : la maîtrise d'un certain nombre de portefeuille de brevets, la domination de marchés et de réseaux stratégiques, les arbitrages futurs de localisation, le rapatriement des revenus dégagés à l'étranger. Si la France ne sait plus toujours ce qu'elle gagne à travers la puissance de ses groupes, on sait au moins ce qu'elle risque de perdre en les laissant s'échapper.

Olivier Passet, Perte de contrôle de groupes français : le risque fort, une vidéo Xerfi Canal


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