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Un choc compétitif de première urgence

Publié le jeudi 11 octobre 2012 . 4 min. 23

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Xerfi Canal présente l'analyse d'Olivier Passet, directeur des synthèses économiques de Xerfi

La France a besoin d’un choc compétitif d’urgence et il est impensable que le gouvernement s’en tienne à la rigueur fiscale, même rebaptisée « désendettement compétitif ». A ce régime la France cumulerait des prélèvements obligatoires record, des parts de marché atrophiées. Le tout pour  faire du surplace sur la route du désendettement…le danger est maximal donc. Mais comment provoquer ce choc d’urgence ? C’est là que le bât blesse. Les politiques de dérégulation, d’éducation ou d’innovations proposées par les institutions internationales portent au mieux leurs effets à 10 ans…. Quand elles portent leurs effets ! On l’a vu avec la stratégie de Lisbonne. Entre temps, l’économie peut s’asphyxier financièrement.  Quel serait alors le design d’une politique de première urgence de soutien au tissu productif ? Je voudrais vous proposer ici trois axes d’intervention prioritaires qui pourraient avoir un impact rapide sur la croissance : Un/ Une dévaluation fiscale ; Deux / Une politique de libération du pouvoir d’achat ; Trois /Une  politique de drainage de l’épargne vers les projets entrepreneuriaux ; Le premier axe … c’est une politique de dévaluation fiscale pour restaurer d’urgence les marges des entreprises. La dévaluation fiscale consiste à alléger leurs coûts en jouant sur la fiscalité. Elle passe par une baisse de charges   des entreprises compensée par une hausse d’impôts à assiette large… la TVA, la CSG ou un mix fiscal mêlant plusieurs impôts.  Certes, c’est moins efficace qu’une dévaluation classique, mais une dévaluation fiscale n’entraine pas de hausse des biens intermédiaires importés… Pour être efficace, la politique doit être de forte ampleur et concentrer ses effets sur les entreprises exposées et leurs fournisseurs. S’agissant de rétablir la compétitivité, il ne faut pas se contenter des bas salaires, mais viser une baisse uniforme qui sera plus efficace. Le ciblage peut être amélioré en utilisant un « crédit d’impôt innovation » pour stimuler les efforts d’innovation-produit, marketing-développement des PME. Le deuxième axe vise à « libérer » du pouvoir d’achat. La politique consiste à diminuer le poids relatif de certaines dépenses contraintes. Une baisse des prix de l’immobilier serait sans doute la plus efficace. Ainsi, c’est la baisse des prix du logement qui a permis aux Allemands de supporter  une rigueur salariale sans précédent. Or en France, les dispositifs de soutien à l’immobilier n’ont fait que favoriser l’inflation des prix et des loyers. La flambée du coût du logement grève le pouvoir d’achat et bloque l’entrée des plus jeunes, alors que l’empilement des aides a démontré son inefficacité pour réduire la pénurie de logement. Il faut là une véritable politique volontariste et déterminée de relance de la construction et de régulation du marché pour en modifier les équilibres. Troisième axe, encourager l’investissement dans les projets entrepreneuriaux.  Neutralité fiscale entre revenus du travail et rente …certes. Mais il faut en même temps des signaux forts en faveur de la prise de risque… non pas financière mais entrepreneuriale. Encourager l’apport en capitaux propres dans les PME de croissance doit constituer une priorité majeure. Il faut dans cette optique : Un / recentrer les crédits d’impôt existants sur les investissements les plus risqués, effectivement orientés vers les entreprises en phase d’amorçage. Deux /réduire fortement l’imposition des plus-values sur les apports en faveur des PME non cotées. La réduction d’impôt sur les plus-values crée un signal fort en faveur de la prise de risque. Ce point est essentiel si l’on veut régénérer le tissu productif. Trois : développer des canaux publics de financement et de co-financement de l’amorçage. En résumé : le gouvernement doit comprendre qu’un choc du désendettement compétitif qui ne serait pas combiné d’urgence avec une contre-offensive du redressement compétitif sera contre-productif.

Olivier Passet, Un choc compétitif de première urgence, une vidéo Xerfi Canal


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