Les portefeuilles d’alliances : pour une stratégie d'orchestration
Publié le jeudi 16 juin 2016 . 2 min. 38
Pour développer de nouvelles technologies ou de nouveaux marchés, les entreprises ont de plus en plus recours aux alliances. Ces alliances permettent généralement d’accéder à des ressources ou à des technologies, que les entreprises ne possèdent pas en interne.
Or les entreprises, en multipliant les projets ou leurs nouveaux marchés, accumulent les partenariats et se retrouvent à la tête d’un nombre considérable d’alliances. Certaines entreprises comme Samsung gèrent ainsi simultanément plusieurs centaines de partenaires. Pour décrire ce phénomène, on utilise le terme de « portefeuille d’alliances » que l’on peut définir comme l’ensemble des alliances d’une entreprise focale.
Pendant très longtemps, on a considéré que la construction d’un portefeuille d’alliances était un processus purement additif : les entreprises accumulaient leurs alliances sans réellement prendre en compte les alliances qu’elles possédaient déjà.
Or la gestion d’un portefeuille d’alliances est plus complexe. Ajouter un partenaire peut créer de la valeur mais peut tout autant en détruire. Une nouvelle alliance peut ainsi générer des redondances avec des technologies existantes, ou créer des conflits en forçant des entreprises concurrentes à travailler ensemble.
Gérer un portefeuille d’alliances implique donc d’essayer de créer des synergies entre ses partenaires tout en limitant les conflits entre eux. Quelle est donc la composition idéale d’un portefeuille d’alliances ?
- Tout d’abord, un bon portefeuille d’alliances n’a pas forcément besoin d’avoir beaucoup de partenaires. Plus que le nombre de partenaires, c’est la diversité de ceux-ci qui compte afin d’accéder à des ressources variées tout en limitant les redondances.
- Deuxièmement, un bon portefeuille d’alliances doit présenter des partenaires différents, mais pas trop non plus. Trop de diversité a tendance à réduire la compatibilité des ressources, des technologies ou des équipes tout en augmentant les coûts de coordination.
- Troisièmement, un bon portefeuille doit permettre à l’entreprise de mettre en œuvre et amplifier sa stratégie et non pas la limiter du fait des conflits générés par certains partenaires.
- Enfin, un bon portefeuille d’alliances doit être dynamique pour pouvoir co-évoluer avec la stratégie de l’entreprise.
Au final, gérer un portefeuille d’alliances, c’est orchestrer des partenaires en les mobilisant au bon moment pour développer harmonieusement sa stratégie, comme le ferait un chef d’orchestre avec des notes.
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