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Dépenses de santé : les Français vont payer plus

Publié le lundi 7 novembre 2011 . 4 min. 49

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Xerfi Canal présente l'analyse de Sabine Gräfe sur les dépenses de santé françaises

Les dépenses de santé progressent. Et elles progressent plus vite que le reste de l’économie. Si l’on prend l’indicateur le plus large possible, c'est-à-dire celui des dépenses courantes de santé, la somme colossale de 234 milliards d’euros est dépassée. 234 milliards d’euros, c’est  12,1% du PIB. 12,1% alors qu’il y a 10 ans la barre des  10% était juste franchie. 12,1%, c’est un chiffre relativement élevé aux regards des standards internationaux. Parmi les pays de l’OCDE, la France se place ainsi en 3ème position derrière les Pays-Bas mais surtout les Etats-Unis qui sont loin devant avec plus de17% de leur PIB consacrés aux dépenses de santé. La France devance ainsi l’Allemagne, le Danemark, le Canada et même la Suisse. L’importance des dépenses de santé en France est quasiment liée à un seul poste. Celui de la consommation de soins et de biens médicaux qui en représente les quatre cinquièmes. Le reste, comme les soins aux personnes âgées en établissements ou aux personnes handicapées, augmentent aussi. Mais les masses en jeu ne sont pas déterminantes. Il faut donc centrer l’analyse sur l’essentiel, c’est-à-dire la consommation de soins et de biens médicaux. Prenons d’abord son évolution. Une évolution forte qui présente trois caractéristiques. La première, c’est son  alourdissement structurel. Exprimée en  pourcentage du PIB ou bien en pourcentage du revenu des Français, la consommation de soins et de biens médicaux enfle. Elle représente désormais près de 11% des revenus et la facture s’élève aujourd’hui à 3 000 euros par habitant. Deuxième caractéristique, sa vitalité. Même vis-à-vis de la consommation générale qui est déjà pourtant très tonique en France, la consommation de soins et de biens médicaux fait plus. Entre 1980 et 2010, elle a été multipliée par 2,5 en volume. Cela équivaut à un rythme de progression de 3,1% par an quand la consommation totale, elle, évolue sur une base annuelle de 1,8%. Dernière caractéristique : le virage pris un peu avant le milieu des années 2000. Certes, le mouvement est timide mais la tendance est claire. C’est celle d’une décélération progressive de ces dépenses. La politique de maîtrise des dépenses de santé s’est en effet resserrée. D’abord avec la mise en œuvre de la réforme Douste-Blazy de 2004 et l’introduction d’un mécanisme d’alerte en cas de dérapage des dépenses d’assurance maladie. Si l’Etat est si soucieux de l’évolution des dépenses de santé c’est que la collectivité en finance une grande partie. Je veux bien sûr parler de la Sécurité sociale qui a financé 76% de la consommation de soins et de biens médicaux en 2010. Avec la contribution de l’Etat et des collectivités locales, la participation des pouvoirs publics au financement de ces dépenses atteint 77%. Mais cette structure n’est pas statique. Elle évolue peu à peu vers une participation  directe des malades plus importante. Le reste à charge final des ménages représentait ainsi 9,4% du total en 2010, soit une hausse de 0,4 point depuis 2005. La différence semble minime. Pourtant, c’est 3 milliards d’euros supplémentaires à la charge des ménages. Comment expliquer une telle évolution ? C’est en partie à cause de la hausse du poste médicaments. Une hausse liée à la mise en place d’une franchise de 0,5 euro par boîte et aux déremboursements de plusieurs centaines de médicaments. C’est aussi à cause de la progression des soins ambulatoires avec l’entrée en vigueur du parcours de soins. Avec le vieillissement de la population, la hausse des dépenses de santé, même ralentie, va se poursuivre. En clair, le problème du financement de ces dépenses sera toujours d’actualité. Le déficit de la branche maladie de la Sécurité sociale se creuse. Il est passé de 4,6 milliards d’euros en 2007 à 11,6 milliards en 2010  Et si les dépenses ne peuvent s’ajuster, c’est donc du côté des recettes qu’il va falloir s’adapter. Et il y a fort à parier que les ménages seront davantage mis à contribution.



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