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Xerfi Canal TV a reçu Adrien Aubert, Senior manager chez Vertuo Conseil pour parler de la transformation numérique dans la banque.

 

"On lit partout que cette transformation numérique, avec l’essor des Fintechs ou encore la dématérialisation et l’automatisation des process, menace directement le métier de banquier. Qu’en pensez-vous ?


Bien sûr les banques font face à de nouveaux défis mais ce n’est finalement qu’une évolution de plus parmi les nombreuses que le métier a déjà connu. Plus exactement, je dirais que les banques sont en passe de reprendre le lead sur le changement qui s’opère actuellement.
Gardons également deux choses en tête quand on parle des fintechs : d’une part certaines d’entre elles émanent des banques elles-mêmes (ex: S-Money, filiale de BPCE spécialisée dans les transferts) ; d’autre part les banques ont entamé un mouvement de consolidation, d’acquisition, d’un certain nombre de ces acteurs, afin notamment de réinternaliser des technologies, des méthodes de travail plus agiles et des laboratoires d’idées (ex. : rachat de Leetchi par le Crédit Mutuel-Arkea).

 

Donc il est indéniable que de nouveaux acteurs sont entrés dans le jeu bancaire…


Oui, mais à mon avis, on a tort d’opposer systématiquement les dinosaures que seraient les grandes banques aux startupers des fintechs. Il y a de la place pour une relation « gagnant-gagnant », fondée sur le partage de technologies, de méthodes, de connaissance de clientèles de niche à fort potentiel.
Il y a 15 ans, tout le monde condamnait la banque à disparaître avec l’émergence des banques en ligne. En France, bien que nous soyons légèrement en retrait des tendances observées en Europe, seulement 7% des français avaient un compte dans un tel établissement à fin 2014.
Enfin, du côté de la finance collaborative (crowdfunding, crowdlending, crowdequity), le mouvement est très intéressant, car l’accès au crédit ou aux marchés primaires demeure très compliqué pour de nouveaux acteurs. Maintenant, le volume d’affaires est peu significatif et souvenons-nous que certaines de ces plateformes de finance collaborative sont montées par des banques elles-mêmes…

 

Mais qui vous dit que Google demain, ne vendra pas du crédit ou des produits financiers ?


Le modèle économique de Google aujourd’hui, c’est principalement du revenu publicitaire. En fait, la place de Google vis-à-vis des banques, c’est finalement l’accès aux données, à une masse d’informations, qui sont prêtes d’une certaine manière à être monétisées. Google à ce titre pourrait presque devenir apporteur d’affaires pour des banques mises en concurrence par ses propres services.

 

Vous semblez modérer l’euphorie digitale, pourtant, les réseaux bancaires ne semblent pas avoir beaucoup d’avenir. Je pense par exemple à la Société générale qui a décidé de fermer 20% de ses agences d’ici à 2020…

 

C’est vrai, le fonctionnement d’une agence et le maillage territorial s’adaptent à ces nouvelles pratiques, mais si le « comment » évolue, le « quoi », lui, ne bouge pas tellement. Je veux dire par là que l’expertise intrinsèque de la banque ne change pas. La nature même des opérations bancaires n’a finalement que peu évolué avec l’essor du digital. Le banquier demeure LE conseiller financier. Ainsi il reste toujours bien placé pour établir un bilan patrimonial, un conseil financier ou le montage d’opération de financement. De plus, c’est toujours lui qui a la meilleure connaissance des produits et de la situation financière réelle de son client. C’est lui qui sait combien vous gagnez et combien il vous reste à la fin du mois. Le métier de banquier, s’il maintient son niveau d’expertise et de conseil, ne devrait pas être menacé.

 

Que peut-on envisager pour l’avenir ? Une coexistence pacifique entre grandes banques et nouveaux acteurs ?

 

Il est probable que l’on arrive à un modèle dichotomique avec, d’un côté, une clientèle connectée qui privilégie le numérique pour ses opérations bancaires et, de l’autre, une clientèle attachée aux contacts réels en recherche de conseil patrimonial individualisé. Mais même pour les premiers, tout ne passera pas par le numérique. Simplement parce que, au moment d’achats importants dans le cycle de vie (premier appartement, premier véhicule, etc.), tout le monde ne juge pas uniquement un crédit que sur son taux facial. Il reste encore une place importante pour le conseil, Il reste encore une place importante pour une forte dimension psychologique dans le rapport à l’argent, ce qui peut paraître certes assez peu rationnel mais qui est aujourd’hui encore incontournable."


 

Adrien Aubert, Non, le numérique ne remet pas fondamentalement en cause le métier de banquier, une vidéo Xerfi Canal TV


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