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"Vous êtes associé chez EY Advisory en charge du secteur Life Science & Chemicals. Xerfi Canal TV vous reçoit aujourd’hui pour évoquer les transformations de l’industrie pharmaceutique… Quelles sont les principales évolutions qui remontent de votre expérience « terrain » ?

 

Pour décrire le contexte général, je dirais qu’il y a deux grandes évolutions. La première évolution est d’ordre démographique avec l’allongement de l’espérance de vie, le vieillissement de la population et une augmentation de patients atteints de maladies chroniques. On a donc plus de patients à traiter avec un budget santé publique qui, lui, n’évolue pas à cause des contraintes économiques sur le plan national. C’est pourquoi il faut trouver de nouvelles solutions. 

 

Et la deuxième évolution ?

 

La deuxième évolution est d’ordre technologique avec l’essor des biotech et l’arrivée de nouvelles thérapies plus innovantes, comme l’immuno-oncologie ou encore de nouvelles solutions de diagnostic qui permettent notamment de mettre en place des traitements plus ciblés. Les technologies autour du big data et du digital révolutionnent aussi la façon dont nous pouvons suivre notre santé.

 

Alors comment les laboratoires pharmaceutiques s'adaptent-ils ?

 

Eh bien traditionnellement, les laboratoires pharmaceutiques misaient sur des « blockbusters », vendus au plus grand nombre et qui rapportaient énormément. L’enjeu était de les mettre sur le marché au plus vite et ensuite d’aller convaincre les médecins de les prescrire. C’est ce que l’on appelle la « pharma 1.0 ». Au fur et à mesure, les laboratoires ont étendu leur offre en proposant des « portefeuilles de médicaments diversifiés ». Aujourd’hui, nous sommes dans l’ère de la « pharma 3.0 »….

 

 « Pharma 3.0 » ? Qu’entendez-vous par là ?

 

Eh bien il ne s’agit plus de proposer simplement une nouvelle molécule mais une solution plus complète de prise en charge du patient incluant notamment des services pour améliorer l’efficacité du système de soin. Les laboratoires doivent mettre le patient et les payeurs au cœur du système et ne pas hésiter à faire des partenariats avec des acteurs technologiques.

 

"Mettre le patient au coeur du système", c'est-à-dire ?

 

Les laboratoires doivent prendre en compte la façon dont le patient vit la maladie et le parcours de soin de bout en bout, de la prévention jusqu’au traitement.. Les laboratoires ont désormais à leur disposition des outils comme le big data, des capteurs connectés et des applications mobiles. Ils peuvent suivre de manière beaucoup plus fine les niveaux d’observance, les résultats thérapeutiques des patients en cours de traitements ainsi que les effets secondaires. Ils peuvent aussi découvrir de nouvelles corrélations entre produits et pathologies. Enfin, la prescription est plus fine et peut s’appuyer sur des tests diagnostiques compagnons pour choisir le bon traitement. L’étude du profil ADN du patient permettra aussi de mieux orienter les traitements.

 

Cet accès aux données pose cependant un certain nombre de problèmes...

 

Oui, absolument, car les données médicales sont des données personnelles sensibles. C’est pourquoi les laboratoires se montrent aujourd’hui assez prudents, notamment en raison de la règlementation.  Il y a un certain nombre de problèmes dans la collecte de données à résoudre comme le respect de l’anonymisation des données et du secret médical.

 

Vous pensez que ça peut freiner l'évolution ?

 

Je pense que cette évolution est inéluctable car les nouveaux mécanismes de paiement des médicaments vont s’appuyer sur le suivi en vie réelle des patients. Certains produits ne sont remboursés que si le patient réagit positivement après plusieurs mois de traitement. On ne pourra mettre sur le marché des médicaments plus chers que s’ils apportent une vraie innovation pour une cible précise, et donc plus limitée, de patients. C’est un système dans lequel le payeur est gagnant car l’amélioration des traitements devrait se traduire par une économie des frais d’hospitalisation par exemple.

 

Et quid du patient ? Est-il prêt à suivre cette évolution ?

 

Je pense que oui. Le patient a aujourd’hui accès à une information très riche sur sa pathologie et les traitements possibles grâce à des sites web plus ou moins fiables sur ces sujets - sites spécialisés, sites d’association de patients. Il connaît l’avancée des tests et des autorisations de mise sur le marché.. Les laboratoires et les médecins sont un peu débordés par ce phénomène. La communication sur les produits est très encadrée règlementairement pour les laboratoires mais ils se doivent de mieux communiquer vers les patients et de mieux aider les patients dans leur maladie. Les laboratoires doivent ainsi revoir leur manière de communiquer, notamment en comprenant mieux les patients et en développant des services adaptés qui intègrent la prise en compte des risques règlementaires"

 

Cédric Foray, Les transformations de l'industrie pharmaceutique, une vidéo Xerfi Canal TV


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