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Pour décider, les dirigeants ont besoin d'un co-pilote

Publié le lundi 7 mars 2016 . 4 min. 00

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Xerfi Canal TV a reçu François Varin, directeur chez P-Val Conseil, pour comprendre comment la prise de décision dans les entreprises peut être facilitée par un expert, un « co-pilote » en quelque sorte.

 

Mais a-t-on aujourd’hui vraiment besoin de cet accompagnement alors que nous avons de plus en plus de chiffres et de données à notre disposition ?

 

Oui, c’est vrai que nous mesurons de plus en plus de choses et que nous produisons de plus en plus de données. Pourtant, un de nos clients, directeur financier d’une entreprise du CAC40, disait récemment à ses équipes : « nous sommes un rétroviseur cassé ». Rétroviseur parce que nous expliquons le passé plus qu’autre chose, et cassé parce que nous avons un prisme dans nos analyses. Il leur proposait : « nous devons être les phares de la voiture ». Son idée était d’éclairer la route, le futur, les phares pouvant même être directionnels…

 

L’image a le mérite de marquer clairement un changement de rôle !

 

Oui mais elle ne marque pas un changement profond de posture. Elle reste « mécanique ». Nous avons soufflé à ce directeur financier une autre idée : montez dans la voiture, vous êtes le co-pilote. En effet l’humain a toujours un rôle clé dans la décision, malgré tous les outils à notre disposition ! Le co-pilote ne tient pas le volant bien entendu, mais il est dans la voiture, il prend le même niveau de risque que le pilote. Il a reconnu le parcours, il donne ses recommandations et en cas d’imprécision sur une trajectoire, en cas de changement climatique ou d’obstacle imprévu, il ajuste ses consignes pour le prochain virage. Le succès de Sébastien Loeb est aussi celui de Daniel Elena, son co-pilote. Il ne manque d’ailleurs jamais une occasion de le rappeler !

 

Cette posture de co-pilote est très valorisante, mais sans doute difficile à conquérir ?

 

Très difficile en effet, pour au moins deux raisons. La première tient au fait que vous ne montez pas dans la voiture comme ça en disant au pilote : « bonjour, aujourd’hui c’est moi ! » Il doit bien entendu y avoir une relation de confiance, construite dans la durée ; vous devez faire vos preuves. La deuxième raison, c’est que pour être crédible auprès du pilote, il faut aussi connaître parfaitement bien le métier. J’ajouterai même la psychologie du décideur. Ses freins et ses moteurs par rapport à votre sujet, ses enjeux personnels, son mode de fonctionnement, etc. Daniel Eléna est le co-pilote de Sébastien Loeb depuis 20 ans. Il s’est aussi essayé au pilotage plusieurs fois, je suis certain que ça lui permet de mieux comprendre encore ce que vit son pilote.

 

Mais comment réussir cette mise en œuvre en un temps court ? Quel conseil donneriez-vous ?

 

Commencer par prendre conscience que c’est un nouveau mode de pensée et d’action. Les experts doivent abandonner leur réflexe naturel qui les pousse à valoriser avant tout leur expertise et à souligner la complexité du sujet. Il ne s’agit pas de cacher cette expertise, mais de la mettre au service du décideur. Daniel Elena dit lui-même : « J’ai le plus souvent le nez dans mes notes mais je ressens les glissades, les freinages. » Traduction : vous aurez toujours besoin de votre expertise, mais en la mettant en perspective du business et de ce qui est en train de se passer. Et il ajoute : « Ce qui m’énerve, c’est surtout lorsque notre boulot commun n’est pas reconnu. Parce que notre réussite vient aussi de là. » Traduction : c’est un binôme décisionnel que vous allez former avec le manager pour structurer les enjeux, séparer les variables, intégrer son mode de fonctionnement, communiquer vos recommandations. C’est une responsabilité nouvelle et une posture radicalement différente du rétroviseur, ou même du phare.

 

François Varin, Pour décider, les dirigeants ont besoin d'un co-pilote, une vidéo Xerfi Canal TV

 

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