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Les entreprises de taille intermédiaire, les ETI, comptent parmi les forces vives du tissu économique français. Environ un salarié sur quatre travaille dans les 4 600 ETI françaises, et elles pèsent pour un tiers de nos exportations. Mais on en dénombre 3 fois moins qu'en Allemagne. Il y a donc là un véritable actif stratégique à développer et ce développement passe par l'international. Pour en parler, Xerfi Canal a reçu Marc Bossy, directeur général de Quartus.

Quartus est une société de conseil en transmission d'entreprise qui met son expertise au service des ETI non cotées et à fort potentiel de croissance.Vous cherchez notamment à favoriser leur rayonnement à l'international. Pourquoi est-ce la piste de développement que vous privilégiez ?  

Eh bien d'abord pour des raisons de marché. Le marché français est trop étroit pour permettre à ces ETI de croître. Le plus souvent, elles ont atteint les limites de leur pénétration du marché intérieur. Un marché intérieur qui, en outre, est en crise depuis plusieurs années, ça ne vous aura pas échappé...
Donc pour rester compétitives, les ETI doivent se penser en acteurs internationaux. C'est même une ardente obligation pour reprendre une expression bien connue.

Alors comment faire pour se plier à cette ardente obligation ? Ce n'est pas toujours facile de s'aventurer en terrain inconnu?

Une première solution, consiste à ouvrir le capital à des actionnaires étrangers. De cette façon, les ETI s'enrichissent d'une nouvelle culture qui leur permet d'accéder plus rapidement à de nouveaux marchés hors de nos frontières, avec des partenaires qui les connaissent déjà. Quartus travaille ainsi dans ce sens avec DBAG, le leader allemand du Private equity.

Dans votre activité, est-ce que vous constatez des réticences des entreprises françaises à ouvrir leur actionnariat à des partenaires étrangers ?

Oui, il faut bien le dire. Il y a pourtant là un véritable enjeu qui est la pérennité de l'actionnariat et une prise de conscience de la dimension internationale indispensable à la croissance de l'ETI. Cela concerne particulièrement les ETI dont le capital est détenu par des familles. C'est là que les réticences sont justement les plus fortes alors qu'une ouverture du capital à des actionnaires étrangers offre une opportunité d'élargir le champ des possibles.

On a parlé de la conquête de nouveaux marchés et de l'ouverture de l'actionnariat à des partenaires étrangers?Y a-t-il d'autres leviers pour se développer à l'international ?

Oui, les opérations de croissance externe. Les ETI françaises peuvent développer leurs capacités à réaliser ce type d'opérations à l'international, en particulier en s'appuyant sur un partenaire étranger qui leur offre un panel élargi de cibles. En fait, plus l'ETI va cultiver son positionnement stratégique mondial, plus elle sera en mesure de séduire ces entreprises cibles. 

Croissance externe, entrée de nouveaux partenaires au capital?Les solutions pour se plier à l'ardente obligation de s'internationaliser ne manquent pas. Il s'agit pourtant là de surmonter une faiblesse traditionnelle des ETI, ces fers de lance de notre économie. Et surmonter cette faiblesse, c'est contribuer au redressement compétitif de la France.

Marc Bossy, ETI : l'ardente obligation internationale, une vidéo Xerfi Canal



Publié le jeudi 16 janvier 2014 . 3 min. 45

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