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Alerte sur la croissance européenne : les causes

Publié le mercredi 21 novembre 2018 . 3 min. 29

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Quelque chose ne tourne pas rond dans la reprise européenne : la croissance a perdu en intensité tout au long de l’année pour tomber en-dessous de 1% en rythme annualisé au troisième trimestre. Pire encore, la zone euro a perdu sa principale locomotive, l’Allemagne dont le PIB a reculé pour la première fois depuis le 1er trimestre 2015. Bilan, la comparaison avec les Etats-Unis est à nouveau douloureuse avec d’un côté une économie américaine en accélération et de l’autre une zone euro en décélération alors même qu’elle part de plus loin. L’écart de croissance qui s’était récemment réduit se recreuse. On peut certes invoquer l’arrière-plan anxiogène du Brexit, la montée des populismes, notamment en Italie, qui menace la stabilité voire l’existence même de la zone euro, sans oublier le chantage permanant à la guerre commerciale de Donald Trump. Mais cette toile de fond n’est pas nouvelle et n’a pas empêché l’accélération de 2017. Évoquer dès lors le caractère auto-réalisateur à leurs anticipations est un peu court et ce sont bien des causes objectives qui sous-tendent la perte de la confiance des européens. L’indice ESI, une mesure de la confiance à la fois des consommateurs et des chefs d’entreprise ne cesse de reculer depuis début 2018. Et le contraste est saisissant avec les Etats-Unis, où aussi bien du côté des ménages que des entreprises, la tendance est à la hausse. Derrière cette divergence, le premier facteur à prendre en compte est celui de la boucle prix/salaire. L’exemple de la France est symptomatique de qui se passe au sein de la zone euro. Le salaire mensuel de base a progressé sur un rythme annuel de 1,5% au cours des trois premiers trimestres de 2018, ce qui est modeste et inférieur à l’inflation. Or de 2012 à 2017 la décélération de l’inflation a permis des gains de pouvoir d’achat significatifs alors même que le salaire ne progressait pas très vite. L’accélération récente de l’inflation se traduit par des pertes revenus réels pour les salariés. L’histoire est différente aux Etats-Unis et si la remontée de l’inflation a freiné les gains de pouvoir d’achat, la hausse des salaires est constamment restée supérieure à celle des prix. Si la reprise de la zone euro cale c’est aussi parce que, sous pression de la Commission européenne, qui n’en démord pas, les gouvernements sont contraints de se soumettre aux règles Maastricht comme le montre la trajectoire des soldes publics pour l’ensemble de la zone euro. A 1% du PIB le déficit public est revenu à son niveau d’avant crise soit au-dessus du seuil autorisé. Certes, la croissance du PIB en 2016 et 2017 a facilité ce mouvement, mais il ne faut pas perdre de vue que cela reste aussi aux prix 1- de coupes claires dans les dépenses publiques et d’une forte baisse de la générosité de la protection sociale. 2- d’un alourdissement de la barque fiscale. Au moment où les principaux pays se sont lancés dans une concurrence fiscale et sociale cela peut paraitre paradoxal. Mais c’est oublier qu’une grande partie de la fiscalité a basculé du côté des ménages et le bilan d’ensemble c’est un alourdissement du poids des impôts et des cotisations sociales. Le pourvoir d’achat subit donc la double attaque des prix et de la fiscalité. Et c’est bien du côté de la consommation des ménages que le bât blesse. Une fois de plus la comparaison avec les Etats-Unis est impressionnante et c’est bien là qu’est le point achoppement actuel de la reprise européenne.


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