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L’économie mondiale semble en léthargie, comme si les annonces de Donald Trump avaient été digérées. Aux États-Unis, le S&P 500 a repris des couleurs et s’apprête à retrouver ses pics annuels. Les acteurs de la chaîne d’approvisionnement entre la Chine et les États-Unis sont passés de l’effarement à l’euphorie en quelques jours. Pourtant, Washington n’a accordé qu’une trêve de 90 jours au reste du monde. Faute d’accords, les hostilités reprendront dès le 12 juillet. Le rush actuel du fret entre l’Oncle Sam et l’Empire du Milieu n’est donc qu’un effet d’aubaine. Même en cas de désescalade, le mal est fait. L’Europe, prise entre deux feux, sera le dindon de la farce.

Une économie américaine affaiblie par sa propre stratégie

Côté États-Unis, les portes vont se refermer en raison de la dégradation de la conjoncture interne et de l’agressivité commerciale du pays. Les chiffres du 1er trimestre ont été décevants, avec un PIB en recul. Il est encore trop tôt pour parler de récession, car ce résultat s’explique par une flambée des importations : anticipant de nouveaux droits de douane, les entreprises ont gonflé leurs achats. Le soufflé devrait retomber, les entrepôts étant désormais pleins, et la forte contribution négative du commerce extérieur s’atténuer. Mais un sujet d’inquiétude demeure : la consommation. Elle patine, en lien avec le décrochage de la confiance des ménages. Les Américains resteront prudents, leur vision de l’avenir s’étant nettement assombrie.

L’inflation inquiète, la Fed temporise

Autre point noir : la tendance de fond de l’inflation sous-jacente, hors alimentation et énergie. Son ralentissement laissait espérer un atterrissage en douceur, mais le changement de cap économique pourrait relancer la hausse des prix. Cette crainte a déjà conduit la Fed à maintenir ses taux lors de sa dernière réunion, et elle devrait les garder stables toute l’année. Après avoir surperformé, la croissance américaine ne dépassera guère 1% cette année, alors que ses frontières économiques se ferment. Un sérieux frein pour la croissance mondiale, en général, et chinoise, en particulier.

La Chine peine à relancer sa demande intérieure

Car malgré les efforts du gouvernement Xi Jinping, la relance de la consommation reste poussive, voire ratée. La confiance des ménages reste en berne, les anticipations aussi, et cela pèse sur la demande intérieure, tout comme le secteur immobilier-construction, avec un climat des affaires toujours très dégradé et des mises en chantier qui peinent à redémarrer. Une fois de plus, l’économie chinoise devra compter sur son secteur exportateur, alors même qu’il est confronté au ralentissement des échanges avec les États-Unis.

L’Europe sous pression entre deux géants

Pour les Européens, le contexte international se caractérise d’un côté par un marché américain en ralentissement, de plus en plus fermé par des mesures protectionnistes, et de l’autre par un marché chinois atone, avec des industriels devenus ultra-agressifs pour écouler leur production partiellement exclue du marché américain, dans les secteurs sensibles : automobile, électronique, santé, textile. L’accroissement attendu des dépenses militaires, le soutien budgétaire important en Allemagne, la modération des prix, la poursuite de la baisse des taux par la BCE, et le plan de relance européen permettront de limiter les dégâts, mais pas d’insuffler une vraie dynamique de croissance.

Coup de frein américain, ralentissement chinois, Europe fragilisée : la croissance mondiale ne dépassera pas 2% cette année, et bien moins si Donald Trump franchit un nouveau cap en juillet dans la guerre commerciale qu’il a déclarée au monde.


Publié le jeudi 22 mai 2025 . 3 min. 40

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