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Allemagne : le tournant du modèle de croissance

Publié le lundi 13 avril 2015 . 3 min. 38

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Xerfi Canal TV présente l'analyse d'Alexandre Mirlicourtois, directeur de la conjoncture et de la prévision de Xerfi

 

La baisse des commandes à l'industrie allemande est une raison de plus pour rester prudent sur la performance à attendre de la première économie européenne. Cela fait maintenant deux mois que l’orientation prise n’est pas la bonne et si le compteur devait rester bloquer à ce niveau là, le 1er trimestre se solderait par un recul de 1,8% du volume des commandes. Le secteur manufacturier connait donc un début d'année poussif. L’analyse du détail des données fait aussi ressortir un élément fort : ce sont les commandes passées par l’étranger, notamment en provenance de la zone euro, qui se tarissent le plus. Un accroc dont les effets sont déjà perceptibles sur la trajectoire prise par les exportations : la progression est devenue plus heurtée, moins dynamique pour descendre à 3% en début d’année. Et cette tendance devrait se renforcer aux cours des prochains mois si l’on en croit les commandes. Le moteur extérieur perd donc de sa puissance. En creux, cela signifie que c’est sur la demande domestique que va d’abord reposer l’activité industrielle. C’est suffisant pour assurer un fond d’activité mais insuffisant pour impulser une nouvelle dynamique, comme le montre l’évolution  de la production manufacturière qui patine depuis le début de l’année. A fin février l’acquis de croissance est limité à 0,3% seulement. C’est donc une trajectoire de croissance assez plate qui attend l’industrie allemande. Cela réduit les chances que l’économie allemande fasse aussi bien au 1er trimestre de cette année qu’en T4 2014 : en rythme annualisé, la hausse du PIB passerait ainsi de 2,8 à 2%. Une déception relative car il y a aussi de bonnes nouvelles en provenance de l’Allemagne. L’Ifo qui donne la température prise auprès des chefs d’entreprise de tous les secteurs (hors finance) est en hausse. Il dépasse 100, la valeur de référence signe qu'une majorité d'entreprises se montre plutôt optimiste. A près de 108 en mars dernier il est au plus haut depuis juillet 2014. Mais une fois n’est pas coutume, c’est plutôt du côté du consommateur qu’il faut s’attarder. Un consommateur qui a pris les commandes de la croissance. Cela passe par le boum du volume des ventes dans le commerce de détail à un niveau inconnu depuis la fin 2006. La consommation est donc au rendez-vous, elle est à la fois soutenue par les créations d’emplois, les hausses de revenus et la baisse des prix. Et l’horizon est suffisamment dégagé pour que de plus en plus d’Allemands désirent s’engager dans la pierre, d’autant que les taux d’intérêt sont à un plancher. A la question : au cours des douze prochains mois, pensez-vous acheter un logement ou en faire construire pour y vivre personnellement ou le louer, le solde d’opinion est à un plus haut depuis 2003, il est vrai en partant d’un niveau structurellement très faible. C’est un signe qui ne trompe pas non plus, les prix dans l’immobilier s’élèvent. Et ils s’élèvent de plus en plus vite : ils ont gagné 25% depuis le dernier point bas de 2009 soit de quasiment 4% en moyenne par an ! Et on se retrouve avec cette situation à front renverser pour l’Allemagne: la consommation et la construction deviennent les deux principaux piliers de la croissance alors que le commerce extérieur se dirige, lui, droit vers une contribution négative. C’est bien pourquoi, il va être difficile à l’Allemagne de faire beaucoup mieux cette année qu’en 2014. A 1,7%, notre prévision de croissance reste coincée  en dessous de la barre symbolique de 2%.

 

 

Alexandre Mirlicourtois, Allemagne : le tournant du modèle de croissance, une vidéo Xerfi Canal TV


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