Connexion
Accédez à votre espace personnel
Recevez nos dernières vidéos et actualités quotidiennementInscrivez-vous à notre newsletter
ÉCONOMIE
Décryptages éco Intelligence économique Intelligence sectorielle Libre-propos Parole d'auteur Graphiques Notes de lecture
STRATÉGIE & MANAGEMENT
Comprendre Stratégies & Management A propos du management Parole d'auteur
IQSOG
RUBRIQUES
Économie généraleFranceEurope, zone euroÉconomie mondiale Politique économique Emplois, travail, salairesConsommation, ménagesMatières premières Finance Géostratégie, géopolitique ComprendreManagement et RHStratégieMutation digitaleMarketingEntreprisesFinanceJuridiqueRecherche en gestionEnseignement, formation
NEWSLETTERS
QUI SOMMES-NOUS ?


Ces locomotives discrètes et méconnues de l'économie française

Publié le mercredi 7 mars 2018 . 4 min. 31

Voir plus tard
Partager
Imprimer

La croissance de la France ne se limite pas au succès du luxe, de l’aéronautique, de la pharmacie, ou de l’hôtellerie-restauration. On trouve également en France de magnifiques réussites sectorielles, moins visibles, qui élargissent l’éventail de nos points forts et livrent une image moins sclérosée de notre tissu productif.


Sans vouloir être exhaustif, les exemples que je vais citer semblent prouver que l’on peut rester compétitif sur des marchés difficiles avec nos conditions fiscales et sociales.


Dans l’industrie, des groupes familiaux, leaders dans leur domaine, fortement ancrés dans leur territoire et qui partagent souvent un certain goût de la discrétion sont aux avant-postes. Roquette Frères est certainement le plus emblématique. L’entreprise familiale nordiste cultive à l’extrême le secret et longtemps, même son chiffre d’affaires (3,2 milliards d’euros en 2016) n'a pas été dévoilé. Avec ses 8300 salariés et ses 20 sites industriels, le groupe se place pourtant dans le top 5 mondial des dérivés de l’amidon. Cette industrie méconnue est située au cœur de la filière alimentaire. Pour la campagne 2016/2017, 10% de la production nationale de blé tendre et 20% de la production de maïs ont été destinées à l’amidonnerie. Premier producteur d’amidon en Europe, la France se place, grâce à son champion, en quatrième position mondiale et exporte massivement sa production.


Peu connaissent également le groupe Avril, géant de l’agro-industrie, détenteur entre autres des marques Lesieur et Puget, mais présent également dans les énergies renouvelables avec le biodiésel Deister.


Autre leader industriel très discret mais coté en Bourse au CAC 40, Air Liquide. Ce n’est autre que le numéro un mondial des gaz industriels, c’est-à-dire des gaz destinés à l'industrie, la santé, l'environnement et la recherche. Depuis le rachat de l’américain Airgas en novembre 2015, son chiffre d’affaires a bondi, et dépassé les 20 milliards d’euros en 2017.

 

Aux côtés de ces secteurs peu connus, il y a aussi des phénix : des secteurs que l’on croyait en perdition et que l’on ne regardait même plus. C’est le cas du petit équipement domestique. Tout le monde connait SEB, mais qui sait que le groupe est leader mondial sur son secteur et dispose de nombreux sites de production sur le territoire ? La filière est en expansion, avec un chiffre d’affaires des fabricants en hausse et, plus surprenant, les exportations ont doublé en moins de dix ans.


Dans les services, la France dispose aussi de véritables places fortes. Elle se retrouve ainsi chef de file mondial des services collectifs. Il suffit de dresser le tableau des principaux groupes pour mesurer  combien les groupes français archi-dominent ce secteur : Véolia (plus de 25 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2017) est numéro 1 mondial dans le domaine de l’eau, numéro 1 des opérateurs privés de transport public, et numéro 2 des déchets. Le groupe pèse quasiment autant que ses trois plus proches rivaux étrangers. Alors certes, ces grands groupes sont plus « glocal » que « global » et s’implantent directement sur les marchés cibles. Mais cela enracine sur le territoire les sièges sociaux, et pour de simples questions de proximité les activités de R&D et de conseil. Ils créent des emplois hautement qualifiés et bien rémunérés avec leurs effets de déversement, et participent donc directement à la croissance. 31% des salariés de Véolia sont localisés en France, mais la France ce n’est que 22% de l’activité du groupe.


Dans la publicité, Publicis se place au 3è rang mondial, et Havas dans le top 10.


Dans le négoce, la France dispose également de pépites, notamment dans le domaine agricole. Personne ou presque ne connait l’entreprise bordelaise Touton. Créée en 1848, Touton rachète et revend pourtant chaque année 10% du cacao produit dans le monde pour un chiffre d’affaires de plus d’un milliard d’euros, et est aussi présent dans le café, les épices et la vanille. Dans les céréales, la coopérative InVivo et le groupe privé familial Soufflet font de la filière du négoce agricole une filière d’excellence.


Dans la gestion d’actifs et les assurances, les exemples ne manquent pas non plus.

 

Alors bien sûr, il ne s’agit pas de tomber dans un optimisme béat. Mais tous ces signes indiquent que si l’on regarde de près le tissu économique, le déclin n’est pas une fatalité.


x
Cette émission a été ajoutée à votre vidéothèque.
ACCÉDER À MA VIDÉOTHÈQUE
x

CONNEXION

Pour poursuivre votre navigation, nous vous invitons à vous connecter à votre compte Xerfi Canal :
Déjà utilisateur
Adresse e-mail :
Mot de passe :
Rester connecté Mot de passe oublié?
Le couple adresse-mail / mot de passe n'est pas valide  
  CRÉER UN COMPTE
x
Saisissez votre adresse-mail, nous vous enverrons un lien pour définir un nouveau mot de passe.
Adresse e-mail :